Le gave de Brousset et le gave de Pau s'apprêtent à accueillir les meilleurs kayakistes internationaux pour cette compétition, bien identifiée sur la scène sportive internationale, née en 2023 dans la continuité des neuf éditions de la Pyrénées Buddies Race (PBR).
« Au départ, c’est une bande de copains qui a décidé de créer un rendez-vous autour du kayak extrême. Puis le temps est passé, nous avons fondé des familles et les choses se sont un peu essoufflées. Même si l’envie était toujours là, on n’avait plus forcément le temps. Donc, nous avons passé le flambeau. Nous avons la chance de bénéficier de l’expérience du Pau canoë kayak club universitaire (PCKCU), qui a l’habitude d’organiser des compétitions de grande ampleur. Les bénévoles sont très investis, ce qui permet de proposer un événement bien ficelé », raconte Éric Deguil, l’un des fondateurs de l’événement.
L'OKE s'est rapidement imposée comme un temps fort incontournable pour les amateurs de kayak extrême. La beauté des paysages traversés, l'exigence du parcours et l'ambiance conviviale font de l'OKE une expérience exceptionnelle.
Une compétition unique
« Notre but est de réunir le plus de monde autour de la rivière, du kayakiste débutant à l’expert pour un moment festif et sportif unique. Cette année, nous avons des conditions climatiques très spéciales, donc la compétition va être rude », affirme Éric Deguil, double champion du monde de kayak extrême et organisateur de l’OKE.
Le premier jour, les participants s'affronteront sur le gave de Pau, au niveau de la base d'eaux vives du pont d'Espagne. À partir de 10h30, les kayakistes devront descendre le plus vite possible les rapides en amont et en aval, sur 200 m, avec quelques portes à prendre. Cette section, plus accessible, permettra aux kayakistes de se mettre en jambe et de se qualifier pour la compétition du lendemain.
« On va rajouter des portes d’une manière un peu novatrice pour le monde du kayak : pour que ce ne soit pas trop académique, on va mettre des piquets rouges et bleus à gauche ou à droite, en descendant le courant ou bien en le remontant pour s’adapter au débit de la rivière. Ce sera aux kayakistes de choisir leur stratégie de navigation », précise Éric Deguil.
La compétition élite se déroulera, quant à elle, sur le gave de Brousset, à Laruns, pour un parcours de 400 mètres ponctué de rapides et de passages techniques au niveau du pont de Camps. Cette rivière sauvage et tumultueuse offrira aux compétiteurs un terrain de jeu à la fois magnifique et redoutable.
En-dehors de l'eau, un graffeur peindra en direct sur le pont d’Espagne, un stand de tir à l’arc sera tenu par les Archers du Vert Galant. Un repas et un concert du groupe Sand & Silver rythmeront la soirée (repas sur inscription depuis le site ossaukayakextreme.pau-cku.org).
Au programme de cet après-midi (de 12h30 à 16h30), des rapides déferlantes, des passages étroits et des obstacles naturels qui mettront à rude épreuve le talent et la résistance des kayakistes. « Si on compare le kayak à l’escalade, le kayak extrême est semblable à l’alpinisme. C’est-à-dire qu’on va en montagne pour augmenter la difficulté du parcours », explique l’organisateur.
Seuls les plus expérimentés et les plus déterminés pourront espérer franchir la ligne d'arrivée en tête. Parmi les participants, on soulignera la présence d’Éric Deguil, deux fois champion du monde de kayak extrême et vainqueur de la 1ère édition de l’OKE dans la catégorie homme; mais aussi de Thomas Proir, champion d’Argentine de kayak extrême, Benjamin Jacon, à la troisième place de la première édition de l’OKE, Jonas Le Morvan, troisième au Championnat du monde de kayak extrême en 2022, et de Marine Izac, championne de France 2022-2023 de kayak freestyle et vainqueur de la première édition de l’OKE dans la catégorie femme.
Le jeune Alex Baldoni, tout récemment qualifié pour les Jeux olympiques de Paris 2024 en canoë slalom (pour le Canada), sera également de la partie. « Le canoë slalom est très accès sur la performance, tandis que dans le kayak extrême est un peu plus familial, avec une ambiance plus détendue. Il y a beaucoup de compétitions en ce moment et les échéances olympiques approchent, donc c’est aussi un bon moyen de se détendre tout en pratiquant. Je participe seulement à la journée du samedi, car je dois éviter de me faire mal. Le Brousset est une rivière très technique où beaucoup d’athlètes se blessent ».
En plus des primes pour les trois premiers hommes et femmes (jusqu’à 400 euros), les vainqueurs repartiront avec des trophées « faits maisons » par Éric Deguil à partir de bois flottés, galets et cristaux de calcite récupérés dans le gave.
Noémie Besnard
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