Pantxika Artola, fondatrice de la maison d'édition Artodance, n'en est pas à son coup d'essai concernant l'écriture. En effet, elle vient de publier son 8e roman, qui se trouve être son second thriller « Je la trouverai moi-même ». L'écrivaine qui ne veut pas s'enfermer dans une catégorie, avoue cependant avoir un penchant pour les histoires humoristiques et les thrillers. Elle a donc pris la plume cette fois-ci sous le pseudonyme de Tiol pour mettre « en scène une femme qui pratique l'écriture automatique pour mettre en contact des vivants et leurs défunts. Puis tout va se dégrader lorsqu'elle aura à retrouver un tueur en série. » Rencontre avec une amoureuse des histoires qui va nous en dire plus sur sa passion...
On vous connaissait à la tête d'une maison d'édition, et on vous retrouve en tant qu'auteure. Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ?
Pantxika Artola : Enfant déjà, je m'inventais "mon monde à moi" dans lequel je vivais des aventures, je rencontrais des personnages, je pratiquais la magie... Je m'y évadais aussi, si besoin. J'ai aimé écrire un conte à la demande de mon enseignante, j'ai commencé des récits et des poésies. Et puis, j'ai tout laissé... pour m'y remettre en tant qu'adulte.
De quand date votre premier livre ?
P. A. - Mes deux premiers livres, je les ai écrits lorsque j'ai eu besoin de m'amuser, de rire, après des coups durs de la vie. Le premier, "L'étagère", date de 2017 mais n'est toujours pas édité car il attend d'être illustré. Le deuxième, c'était deux ans plus tard : "Il était douze mois...". Ça a été ma première rencontre avec le public. Quel stress !
Où trouvez-vous l'inspiration ?
P. A. - Souvent, lorsque j'entends une musique, une scène me vient en tête. D'ailleurs, c'était mon habitude lorsque je rentrais dans une voiture, enfant : je me taisais et j'imaginais en écoutant les musiques pendant que nous roulions. Mais l'inspiration peut aussi venir d'une scène que j'ai vue et pour laquelle j'ai imaginé une réalité, le contenu des discussions...
C'est quoi la journée type de Pantxika l'auteure ?
P. A. - En ce moment, je cumule trois métiers : professeure en SEGPA au collège Camus, éditrice (pour mes livres et ceux des autres) ainsi qu'auteure. Faute de temps, j'écris parfois durant des trous dans mon planning chargé, mais ce n'est pas ce que je préfère. Ce qui me réjouit, c'est lorsque j'ai une ou plusieurs journées d'affilée consacrées à l'écriture : je ne regarde pas l'heure, je rentre dans ma bulle, j'oublie même de manger et tout d'un coup, je me rends compte que la nuit est tombée ! Je suis des fois obligée de quitter ma bulle pour les obligations de la réalité : manger avec mon conjoint, aller à des réunions, faire une course... Mais c'est un arrachement. Quand je suis dans ma bulle, j'ai envie d'y rester jusqu'à ce que je ne parvienne plus à écrire. Parce que bien sûr, à force d'écrire durant des heures, mon cerveau finit par saturer. Je m'en rends compte car je me mets à mal taper les mots, à faire des erreurs de frappe, à hésiter sur l'orthographe de mots pourtant sans difficulté. Là, en général, il faut stopper sinon, c'est contre productif.
Quelle catégorie de livres préférez-vous écrire ?
P. A. - J'ai une préférence pour les histoires humoristiques et les thrillers. Mais comme j'aime varier les genres d'un livre à l'autre et pour ne pas rester enfermée dans une seule catégorie, je fais en sorte de choisir mes écrits en visant la variété. On m'a conseillé de me spécialiser dans un seul genre pour parvenir à percer. Mais moi, je fourmille d'idées, même de spectacles, alors non, je n'ai pas envie de me cantonner à un seul genre. J'aurais trop peur de tourner en rond. Même si, au final, cela m'empêche peut-être de me perfectionner. En ce moment, j'attends l'illustration d'un album jeunesse que j'ai écrit, je dois rencontrer un metteur en scène pour un spectacle, je mets en mots une histoire écrite avec mon conjoint et nos enfants et j'en ai une autre dont j'ai déjà rédigé la trame, je dois maintenant la développer. Sans oublier qu'il serait sûrement intéressant de créer des suites aux livres qui ont déjà plu aux lecteurs. Vous voyez ? Impossible de me ranger dans une case !
Rédigez-vous un plan à l'avance ou laissez-vous courir vos doigts sur le clavier ?
P. A. - Pour mon dernier roman, "Je la trouverai moi-même", j'ai imaginé une scène d'écriture automatique dans laquelle la médium est obligée de masquer qu'elle connaît la vérité pour ne pas se faire assassiner. Il ne me restait plus "qu'à" inventer le début et la fin du livre. A partir de là, comme pour tous mes autres romans, j'ai eu besoin d'écrire la trame de l'histoire, les grandes lignes, les anecdotes à ne pas oublier, des expressions ou des descriptions de scènes à ne pas négliger. Si je trouve que le scénario tient la route, je me lance dans l'écriture. Mais ensuite, je laisse mon histoire se créer toute seule. Très souvent, le résultat final ne correspond pas à la trame que j'avais rédigée. Et peu importe si ce n'est pas la trame initiale tant que l'histoire est cohérente, digne d'intérêt et aboutie. Je découvre moi-même l'évolution des personnages et de l'histoire en écrivant, je fais de nouveaux choix, je me documente... Je ressens les mêmes émotions que mes personnages : l'amusement, la peur, la gêne... J'adore ça !
Votre livre préféré ?
P. A. - "Dégâts des eaux" de Donald Westlake
Avez-vous déjà une idée du prochain livre que vous écrirez ?
P. A. - J'ai prévu la sortie de mon album jeunesse en juin 2024 si tout va bien et je pense repousser la sortie de mon roman fantasy pour les 9-12 ans à cet été. Car il y a aussi les livres des autres auteurs que j'édite à gérer et je suis bloquée par ma trésorerie qui est limitée. Sans oublier que pour 2025, je vais réitérer la publication d'un agenda-livre pour lequel je dois rédiger douze nouvelles : une par mois, distillée en une phrase par jour, en français et en euskara.
COUP DE POUCE
Afin de diffuser autant que faire se peut la sortie de son roman-thriller, Pantxika mérite des coups de pouce de notre part.
Comment ? N'hésitez pas à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux, afin d'augmenter ses points de vente, notamment les librairies de la région.
Propos recueillis par Sébastien Soumagnas
Où vous procurer « Je le trouverai moi-même » ?
Ce roman est disponible le site d'Artodance ainsi que sur différents salons du livre ou marchés de créateurs et dans une trentaine de points de vente indiqués sur le site.
Le livre est au prix de 18 € en version papier et moins de 3€ pour la version numérique.
Tiol sera ravie de vous rencontrer pour vous présenter son roman.
Pantxika sera :
au salon du livre d'Hendaye le 14 avril
au marché de créateurs de St-Pierre d'Irube le 28 avril
en séance dédicaces le samedi 29 juin à Cultura au centre commercial Ametzondo de St-Pierre d'Irube.
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