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OVALIE EN ADOURMoney time pour les clubs du 64

Bayonne passe devant Pau dans la course au maintien en Top 14, et Biarritz s'affirme comme un candidat sérieux à la montée dans l’élite : coup de projecteur sur une fin de saison passionnante, passionnée et sous très haute tension…
RUGBY AVIRON 3

L’Aviron Bayonnais a créé la grosse surprise de ce week-end en allant gagner à Toulouse. Il se relance dans la course au maintien, au détriment de la Section Paloise battue à domicile par le Racing. Les deux équipes vont se battre à distance, jusqu’au bout, pour éviter un barrage de relégation très périlleux. De son côté, le Biarritz Olympique va entamer les phases finales de Pro D2, le 22 mai, avec comme objectif le retour en Top 14. Le dernier match du Stade Montois a été annulé.

Le 12 juin, on saura si les 3 clubs du 64 évolueront dans l'élite du rugby français la saison prochaine. On le souhaite tous ! Il y en aura au moins 1, dès le 5 juin : le 12e du Top 14, Bayonne ou Pau ; tandis que le 13e jouera un barrage très aléatoire contre le vice-champion de Pro D2.

De son côté, Biarritz doit gagner son quart (samedi prochain), puis sa demie (30 mai) pour aller en finale avec à la clé soit une montée directe en Top 14, soit un barrage à domicile contre Bayonne ou Pau. Donc, si le BO est champion de Pro D2, et si Pau ou Bayonne gagne son barrage, le 64 comptera trois représentants dans l'élite.

Biarritz a atteint un niveau de jeu qui le place parmi les favoris pour le titre et, clin d'oeil, son capitaine Steffon Armitage a l'occasion de mener son équipe vers le Top 14, comme il avait été l'un des principaux artisans de la montée de Pau en 2015.

On suivra avec attention le duel final entre Bayonne et Pau, deux clubs qui ont des positionnements différents. Ce sera particulièrement intéressant et instructif.

La différence se situe d'abord sur le plan budgétaire, le nerf de la guerre et du niveau de l'effectif. Pau avec 21 millions d'euros est pratiquement au même niveau que Bordeaux et Clermont (24 millions), La Rochelle (23 millions) et a égalité avec Castres ; de son côté, Bayonne, avec 14 millions d'euros ferme la marche avec Brive et Agen.

Autre différence, le management depuis la montée en Top 14. Bayonne a installé durablement aux commandes l'expérimenté et pragmatique Yannick Bru. Tandis que Pau a procédé à plusieurs changements, avec : Mannix, puis le duo Godignon-Manca, puis le trio Domingo-Lanne-Petit-Tito, puis Piqueronnies.

Tout cela se traduit par des stratégies différentes, mais aussi par une approche presque opposée pour cette fin de saison. Par exemple, cette semaine : Bayonne a choisi de mobiliser clairement ses troupes en vue d'un barrage, afin d'enlever une pression excessive sur les trois derniers matches et de privilégier l'humilité ; inversement, Pau a préféré valoriser la qualité et le potentiel (réels) de son groupe, en visant un jeu très ambitieux et en voulant croire à sa capacité à battre n'importe qui, et donc une capacité à remporter ses derniers matches.

Pau-Racing (29-35) : grosse déception malgré une solide prestation

Mauvaise soirée pour la Section Paloise avec cette 7e défaite à domicile. Après la victoire de Bayonne à Toulouse, elle se retrouve à nouveau à la place de barragiste de relégation. Pour se sortir de cette place à haut risque, il lui faudra l'emporter au moins une fois lors des deux derniers matches : à La Rochelle (29 mai) et contre Montpellier au Hameau (5 juin), en espérant deux défaites de Bayonne.

Les Béarnais ont mis une énorme énergie pour prendre à la gorge l’armada du Racing. Et globalement, ils ont bien réussi à perturber le jeu francilien, livrant un féroce combat au sol. Les six pénalités recueillies en mêlée ont offert des points précieux à la Section, mais cela n’a pas été suffisant.

La rencontre a été un long chassé-croisé. C’est Pau qui a frappé en premier avec un essai d’Habel-Küffner (7-3, 14e) sur une belle combinaison en touche. Riposte du Racing avec un raid dévastateur de Diallo (7-13, 21e). Une inspiration au pied de Daubagna permet à Manu d’aller à dame (20–13, 35e). Mais en suivant, Vakatawa perce et envoie Beale derrière la ligne (20–18, 39e).

Après la pause, les Béarnais reprennent 6 points sur pénalités, mais le banc du Racing va progressivement imposer sa puissance. Concrétisation, sur un ballon porté après une pénaltouche, Baubigny applatit (26–28, 56e). Jantjies permet de reprendre le score (29–28, 70e). Pas pour longtemps : Taofifenua marque en coin (29-35, 74e).

Les Palois ont ensuite jeté leurs dernières forces dans la bataille, mais ont laissé passer deux occasions sur des touches dans les 22 adverses.

Dilemme cornélien, après une pénalité dans les dernières secondes : tenter la pénalité pour prendre 1 point de bonus défensif ou jouer une pénaltouche pour engranger les 4 points de la victoire ? C’est cette deuxième option qui a été choisie. Hélas, un contre de l'ancien Bayonnais, Chouzenoux, a anéanti les espoirs palois.

La fin de saison se jouera sous très très haute pression. Mais, il est clair que Pau devra faire un effort sur sa défense pour éviter une énorme désillusion.

Toulouse-Bayonne (28-32) : les Basques ont su saisir leur chance

Belle performance pour l’Aviron Bayonnais qui double Pau et prend 3 points d’avance à deux journées de la fin. Cette victoire, arrachée à l’énergie, lui fera beaucoup de bien pour le sprint final contre deux cadors : à Montpellier (29 mai), puis contre le Stade Français (5 juin) à Jean-Dauger. Les Basques devront encore aller chercher des points pour assurer leur maintien.

Les hommes de Yannick Bru ont su s’enfoncer dans la brèche ouverte par Toulouse, en mettant sur le près une équipe-bis afin de ménager ses cadres avant la finale de la Champions Cup.

Pourtant, tout avait mal commencé avec deux essais encaissés dans le premier quart d’heure (14-0). Mais, les Bayonnais ne se sont pas laissés abattre, ripostant dans la foulée en envoyant à dame Aymeric Luc (21e), sur un beau service de Peyo Muscarditz, puis de Rémi Baget sur une passe au pied de Maxime Lafage (25e).

Le match était relancé (14-17), même si les Toulousains plantaient un 3e essai en force, après le carton jaune infligé à Delonca, juste avant la pause (21-17).

Au retour des vestiaires, Bayonne a repris son destin en main en poussant les Toulousains à la faute ; Maxime Lafage (19 points su total) ne s’est pas fait prier pour redonner l’avantage aux siens (21-23).

Progressivement, l’Aviron a construit sa victoire en s’installant dans le camp adverse, saisissant toutes les occasions d’engranger des points jusqu’à prendre 11 longueurs d’avance (21-32) à 9 minutes de la fin. Finalement, les Toulousains sont allés décrocher le bonus défensif sur le fil avec un 4e essai.

La joie de Yannick Bru et des joueurs en disait long sur la portée de cette performance qui change la donne pour la fin de saison. Mais la force du manager bayonnais est de garder toujours une grande humilité.

24e journée du Top 14

Vendredi 14 mai : Pau-Racing (29-35)

Samedi 15 mai : Bordeaux-Castres (20-16), Toulouse-Bayonne (28-32), La Rochelle-Agen (59-0), Lyon-Brive (24-7), Stade Français-Montpellier (32-10), Clermont-Toulon (25-16)

Classement du Top 14

  • Qualification directe pour les demies : Toulouse (73), La Rochelle (72)
  • Qualification pour les barrages : Racing (68), Clermont (67), Bordeaux (62, 2 matches en moins), Stade Français (62)
  • Milieu de classement :  Toulon (62), Castres (60), Lyon (60), Montpellier (50, 1 match en moins), Brive (50), Bayonne (44)
  • Relégation : Pau (41), Agen (2, 1 match en moins)

Biarritz-Rouen (30-16) : place aux phases finales

Le Biarritz Olympique a été longtemps accroché, mais finalement s’offre une victoire bonifiée pour son dernier match de la saison régulière. Dans ce match sans enjeu, les Basques ont eu du mal à se mettre en action. Mais, ils ont fait parler leur puissance après la pause en signant un 27-3, confirmant leur potentiel.

Au total, Biarritz a marqué 4 essais par Saili (51e), Domvo(60e), Speight (77e et 80e).

Rendez-vous samedi 22 mai à 15h30 à Aguiléra pour un quart explosif face à Grenoble.

En cas de victoire, le BO ira jouer une demie à Vannes, le dimanche 30 mai (18h). La finale est programmée le samedi 5 juin (17h30) à Montpellier. Le champion montera en Top 14 ; le vice-champion disputera le barrage de montée à domicile contre Pau ou Bayonne.

30e et dernière journée de Pro D2

Perpignan et Vannes sont qualifiés directement pour les demi-finales. Biarritz jouera son barrage à domicile le 22 mai, contre Grenoble dont le dernier match a été annulé ; Oyonnax et Colomiers s’affronteront en parallèle. Angoulême et Valence-Romans retournent chez les amateurs.

Vendredi 14 mai : Biarritz-Rouen (30-16), Aurillac-Provence (43-5), Carcassonne-Angoulême (34-32), Montauban-Grenoble (38-31), Oyonnax-Valence (53-19), Nevers-Béziers (21-16), Perpignan-Vannes (30-17)

Annulé : Mont-de-Marsan-Colomiers

Classement de la Pro D2

  • Qualification directe pour les demies : Perpignan (107), Vannes (99)
  • Qualification pour les barrages : Biarritz (91), Oyonnax (82), Colomiers (75), Grenoble (75)
  • Milieu de classement : Carcassonne (65), Nevers (65), Montauban (60), Aurillac (58), Mont-de-Marsan (58), Béziers (56), Provence (55), Rouen (54),
  • Relégation : Valence (49), Angoulême (42)

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