Inconvénient de ce virus H5N8, il fait des dégâts redoutables immédiatement. Des milliers de canards sont morts ces jours-ci. Et des milliers d’autres ont du être abattus, notamment dans le Gers et les Hautes-Pyrénées, par mesure sanitaire. Un cauchemar pour les exploitations touchées.
Autre conséquence lourde, cette nouvelle attaque ne permettra pas à la France de recouvrer, dès maintenant, son statut indemne d’influenza aviaire, qui permet d’exporter les volailles et le foie gras hors d’Europe.
Inversement, la virulence de cette variante du virus permet une détection immédiate et donc une intervention rapide pour limiter les dégâts. L’année dernière, la contamination n’était pas visible ce qui favorisait sa généralisation.
Par ailleurs, les éleveurs ont réalisé d’énormes investissements ces derniers mois pour endiguer l’influenza aviaire. Et ces efforts devraient porter leurs fruits aujourd’hui pour éviter une crise de grande ampleur.
Les conséquences pour la période de Noël, qui génère l’essentiel des ventes, seront limitées car les volailles et les foies gras sont déjà dans les circuits de distribution et sur les étals. Si par endroit, il pourrait manquer de produits ce sera uniquement en raison du dernier vide sanitaire qui n’a pas permis de produire à temps toutes les quantités nécessaires.
Quoi qu’il en soit, saluons la solidarité des restaurateurs et des consommateurs français qui ont toujours été aux côtés des éleveurs et de la filière. Rappelons-le : il n’y a aucun risque pour l’homme.
Une filière majeure pour la région…
La production de foie gras génère plus de 100.000 emplois directs et indirects. 70% des 20.000 tonnes mises sur le marché chaque année proviennent du Grand Sud-Ouest. Quant à l’élevage de canard, il représente 8% de la production de volailles en France.
En 2015, les exportations de foie gras ont permis de vendre un quart de la production française, soit 5.000 tonnes. Mais au cours des 6 premiers mois de cette année, le recul a été supérieur à 25% en raison de la dernière crise aviaire.
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