Alors, pourquoi ne pas récupérer cette chaleur prodiguée gracieusement par l’astre solaire, pour la restituer plus tard, lorsque l’hiver frappera à nos portes ? C’est cette solution innovante que la société Eurovia a développé et que sa filiale tarbaise va pouvoir mettre à profit dès le retour des prochains frimas.
« Nous sommes en train de rénover les 650 m² de nos bureaux, avec cette innovation baptisée “Power Road” », explique Guillaume Hanoun, directeur depuis 2017 de La Routière des Pyrénées et de STPAG à Valence-sur-Baïse, dans le Gers. « Elle va donner une deuxième fonction à notre parking de 100 m², puisqu’il assurera désormais le chauffage – ou le rafraîchissement – de nos espaces de travail ».
Bien entendu, le fonctionnement est simple, et particulièrement astucieux. Lorsque le soleil darde ses rayons sur la chaussée, des tuyaux où circule un liquide caloporteur, permettant de récupérer cette chaleur, sont installés sous la couche de roulement pour la stocker dans les sous-sols grâce à la géothermie. Durant les mois froids, cette chaleur est récupérée pour être délivrée dans les bâtiments par une pompe à chaleur. Inversement, le système permet de les rafraichir selon les saisons.
« En donnant de nouvelles fonctions aux parkings et chaussées, les atouts sont considérables, tant au niveau de l’environnement, en visant une décarbonation totale, que des performances énergétiques ou des gains économiques. Les aides à l’investissement sur notre projet atteignent 45% via le Fonds Chaleur de l’Ademe et la participation de La Région Occitanie, particulièrement intéressés par cette innovation dont les usages sont multiples. Car le Power Road permet également de déneiger les routes - à l’exemple de ce qui a été fait à Égletons -, de chauffer des logements collectifs divers et variés, et même les piscines qui nécessitent toujours un apport calorique important. Dans les grands centres urbains, il est capable d’apporter des bulles de fraîcheur » souligne Guillaume Hanoun.
Autre bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de déployer le système sur de grandes surfaces (100 m² pouvant chauffer 650 m²), et la technique utilisée permet d’employer équipes et acteurs locaux, favorisant par là l’économie du territoire.
Chapeau, Monsieur Soleil…et Eurovia !
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