Photo : RC Dax.En 2009, des anciens dirigeants d'un club dacquois décident de fonder le RC Dax autour d'une section féminine et d'une équipe de futsal masculine. L'année suivante, une section masculine à 11 voit le jour. Aujourd’hui le club compte plus de 150 licenciés pour deux équipes seniors masculines, une équipe féminine, et des catégories pour les enfants de U6 à U13. « Environ 10% de nos licenciés sont atteints de handicaps, surtout mentaux, et environ 75% sont des joueurs étrangers », explique Xavier Redon.
Cette inclusion, c'est ce qui fait la particularité du RC Dax. « Nous avons par exemple un label « handicapés » qui nous permet de recevoir des joueurs en situation de handicap ». Une situation similaire à d'autres clubs landais, que le RC Dax pousse à son paroxysme puisque ces joueurs sont mêlés aux autres joueurs dits « valides ». « C'est important pour nous », continue l'ancien dirigeant en incluant sa femme et coprésidente du club dans son propos. « Nous avons deux filles, toutes les deux atteintes d'autisme. Elles ont souvent été rejetées, et c'est quelque chose contre lequel on souhaite lutter. Ça nous tient réellement à cœur ».
Idem pour l'intégration des joueurs étrangers. « J'ai passé mon enfance en région parisienne, bercé dans la mixité. C'est aussi quelque chose qui me touche », explique celui qui est arrivé dans les Landes il y a 20 ans désormais. « Il y a pas mal de structures autour de nous qui accueillent des migrants en provenance d'Afrique, d'Europe de l'Est, d'Asie, etc. Le football c'est un moyen de les intégrer autour d'un même langage, c'est plus simple, et cela permet de tisser des liens ».
Et bien plus, puisque le RC Dax et ses bénévoles s'impliquent également hors des terrains. « Nous avons par exemple hébergé un guinéen pendant plusieurs années. Nous les aidons à se tourner vers des structures capables de les aider, les accompagner, pour trouver un employeur, pour leurs démarches administratives, ou pour leurs démarches liées à la santé. C'est un véritable engagement ! »
Toutes ces démarches nécessitent des fonds que le RC Dax tente de réunir année après année. « Nous n'avons aucune subvention, donc nous essayons de nous débrouiller. Nous faisons beaucoup de vides greniers, et prochainement nous allons essayer de nous mettre au loto. Mais cela demande du matériel et des infrastructures que l'on n'a pas forcément ».
COUPS DE POUCE
Ainsi, le RC Dax s'est lancé dans la recherche d'une salle pour pouvoir y organiser ses événements. « On cherche des choses dans l'agglomération de Dax, car la majorité de nos licenciés ne peuvent pas se déplacer très loin, et puis parce que c'est plus cohérent avec la situation du club ! »
Le club est aussi à la recherche d'un terrain pour pouvoir s'entraîner dans des conditions optimales. « Cette année, nous avons dû jongler comme nous pouvions avec les créneaux que la JA Dax mettait à notre disposition, mais c'était tout sauf évident... Ca nous bloque sur pas mal de projets, notamment auprès des jeunes, c'est dommage... ». Là aussi, les infrastructures recherchées sont sur la zone du Grand Dax.
« Cela nous permettrait de développer le projet sportif du club, parce que nous avons d'excellents joueurs ! Et cela nous permettrait aussi d'intégrer plus de monde, de créer une troisième équipe seniors et d'ouvrir une section U15 ». Des projets qui s'ajoutent à d'autres concernant l'inclusion, comme l'ouverture du dialogue autour des sexualités et d'autres sujets tabous dans le sport. Un gros chantier à la dimension humaine proportionnelle...
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