« Les exigences en matière de réadaptation motrice et cognitive ont évolué, et notre volonté était de développer différents plateaux techniques pour une immersion totale des patients » explique Mathieu Lange, directeur administratif et financier du centre.
« Nous intervenons pour des prises en charge en sortie directe d’un service de réanimation, et mettre en place le plus rapidement possible le projet de soins après avoir effectué un bilan complet, afin de limiter toute perte neurologique difficile ensuite à récupérer ».
Sortie de coma en unités d’éveil pour les patients traumatisés crâniens et cérébro-lésés lourds, prise en charge d’affections du système nerveux central et périphérique, de l’appareil locomoteur, du système respiratoire, soins de suite et de réadaptation polyvalents, notamment en Covid long avec séquelles, ce nouveau pôle médical dispose des technologies les plus pointues en matière de rééducation, d’exploration fonctionnelle et de radiologie.
Comme ce simulateur de conduite, que seuls quatre ou cinq établissements possèdent dans le Grand Sud, qui va permettre de tester les capacités des patients à reconduire après une lésion cérébrale, un traumatisme. « Cet outil va leur permettre de prendre conscience de la difficulté en recréant les conditions de circulation. En campagne, en ville, par pluie, beau temps, de nuit, de jour… Nous pouvons également faire surgir un obstacle, comme un piéton qui traverse, un pneu qui éclate. La machine reproduit les sensations éprouvées lors d’un choc, d’un freinage brutal, etc. » souligne Corantine Ospital, ergothérapeute.
Il faut retrouver les bons réflexes, se repérer dans l’espace, rester concentré, anticiper…
« Les séances durent environ trois quarts d’heure, sous surveillance d’un ergothérapeute ou d’un neuropsychologue, mais les premiers temps dix minutes sont suffisantes, car il faut retrouver les bons réflexes, se repérer dans l’espace, rester concentré, anticiper… Les commandes peuvent être adaptées en fonction du handicap, pour les personnes hémiplégiques ou amputées ».
Isocinétique, exosquelette de marche, Locomat, Arméo, Erigo Pro… des noms de dispositifs médicaux de dernière technologie, que les patients découvrent et apprivoisent au fil de leur rééducation tant ils font partie de leur quotidien.
« Les séjours peuvent durer de quelques mois à plusieurs années, comme pour la rééducation post coma. Nous devons les aider à retrouver leurs fonctions cognitives, et celle dépend aussi de l’âge et de l’environnement du patient. Il est prévu que nous ouvrions 60 lits supplémentaires en 2024, et que nous passions de 40 à 80 hospitalisations de jour, soit 7 000 m² de plus » précise Mathieu Lange.
Loin du tumulte des grandes villes, abrité par la campagne environnante, chacun, à son rythme, avance pas à pas vers la reconquête de son autonomie, sous le regard bienveillant et les encouragements du personnel de santé.
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