TOP 14Bayonne résiste mais perd, Pau coulé en 15’

L’inquiétude est montée d’un cran à Pau. Hormis la parenthèse Toulouse, la Section Paloise est clairement dans le dur cette saison. On nous dit à chaque défaite qu'il y a eu de belles choses, certes. Mais, on ne souligne jamais qu'elles correspondent souvent à des périodes faibles adverses (comme samedi) et que, dès que l'adversaire retrouve son niveau et accélère, alors les Béarnais ont tendance à craquer.

Cette chute spectaculaire au Hameau risque d’aggraver les doutes dans les têtes avant trois matches contre de grosses écuries : déplacement à Lyon (22 octobre) puis à La Rochelle (29 octobre), et réception de Bordeaux (5 novembre) ; après une pause internationale, l’accueil de Brive (25 novembre) pourrait être décisif. La pression est bien là, déjà.

En première période, Pau a su parfaitement profiter de la fébrilité et des fautes à répétition des Parisiens, en se montrant très pragmatique : 19 points grâce à la botte d’Henry et 2 flèches d’Ikpefan. Résultat : 29-7 à la pause. Trop peinard ?

Au retour des vestiaires, les visiteurs étaient toujours méconnaissables. Pau semblait se diriger vers une victoire tranquille, surtout avec le carton rouge infligé au robuste Marcos Kremer (59e). Mais... C’est là que le match a complètement basculé : Paris s’est révolté à 14 contre 15, retrouvant justesse, puissance et vitesse ; Pau n’a rien pu (su) faire, prenant un 0-24 en 15 minutes et se faisant coiffer pour de bon à la sirène.

Improbable, mais vrai.

L’Aviron Bayonnais, imbattable à domicile, a longtemps tenu tête à Castres, insubmersible dans son antre. Les Basques menaient à la 50e minute (16-19), et pressaient sérieusement la ligne tarnaise : au borde de prendre le large.

Mais quelques minutes après, un essai de pénalité et un carton jaune (en-avant volontaire du très prometteur Rasaku) ont remis les locaux en selle. A 14 contre 15, c’était trop pour les hommes de Camille Lopez. Dommage !

Comme l’a souligné Maxime Machenaud, l’Aviron confirme qu’il faudra compter avec lui et continue d’améliorer ses prestations. La réception de Perpignan (samedi 22 octobre) sera l’occasion de le prouver et de prendre ses distances avec le bas du tableau.

Ensuite, ce sera du très très lourd avec l’accueil de Toulouse (29 octobre), puis deux déplacements à Clermont (5 novembre) et à Montpellier (25 novembre) après la trêve internationale.