Abonnez-vous
Publié le

Le nouveau défi palois d’un All-Black, déjà dans la légende

A 35 ans, Sam Whitelock, le joueur le plus capé de l’histoire du rugby néo-zélandais, vient de rejoindre la Section Paloise. Rencontre…
le All-Blacks Sam Whitelock, nouvelle recrue du club de rugby de la Section Paloise, à Pau.
Cette star au gabarit impressionnant va porter les couleurs du Béarn en Top 14, aux côtés de son frère Luke. Ce monument de l’ovalie mondiale est une véritable référence au poste de deuxième ligne depuis les années 2010. Il a une place à part au sein des mythiques All Blacks et compte bien marquer le rugby français par ses exploits sur le terrain.
Sam Whitelock champion, avec Conrad Smith et Colin Slade

Décidément, la Section est très appréciée des joueurs néo-zélandais. Sam Whitelock vient ainsi compléter la (longue) liste des All Blacks ayant revêtu le fameux maillot Vert et Blanc : Tom Taylor, Conrad Smith, Colin Slade, Benson Stanley, Ben Smith, Jamie Mackintosh, Daniel Ramsey, Chris King et Luke Whitelock, son petit frère, l’actuel capitaine de l’équipe.

Du haut de ses 2,02 m pour 117 kg, le colosse aux 153 sélections chez les All Blacks et double champion du Monde va se frotter aux clubs français, dans un Top 14 connu pour être la compétition la plus relevée dans l’univers impitoyable du rugby.

Tout juste arrivé, il a pu se confier à la presse sur les raisons de sa venue à Pau et ses ambitions dans les rangs de la Section. « C’est un honneur pour nous d’avoir Sam à nos côtés. Il pourra mettre son expérience au service du groupe. C’est une véritable valeur ajoutée pour l’équipe. Sam symbolise totalement notre projet pour cette saison, par son humilité, et aussi notre ambition, de par sa carrière », assure Sébastien Piqueronies, le manager du club béarnais.

Pourquoi avoir choisi la Section Paloise pour votre premier championnat européen ?

Sam Whitelock - La décision a été facile à prendre. J’ai parlé avec d’autres Néo-Zélandais qui sont passés par ce club, comme Conrad Smith et Chris King. Ils m’ont tous dit que les gens et le club étaient fabuleux. J’ai téléphoné à mon frère Luke pour lui demander si Pau était un endroit où je pourrais être à l’aise et si la ville plairait à ma famille. Sa présence a effectivement pesé dans ma décision. Il a semé depuis plusieurs années des graines pour m’inciter à venir jouer à Pau. Nos femmes et nos enfants respectifs s’entendent très bien, et cela donne à nos parents une double raison de venir en Europe (rires) !

C’est un nouveau défi pour vous…

S. W. - Je suis arrivé à un stade de ma carrière où j’ai envie de relever de nouveaux défis. J’ai demandé à mon agent de me trouver un club qui correspondait à mes attentes et Pau est rapidement arrivé en haut de la liste. Il faut maintenant que je m’adapte au championnat français, au style de jeu de la Section Paloise, à la culture locale et à la langue française… Mais j’ai hâte de découvrir la région et surtout les Pyrénées, car je ne connais rien de tout ça.

Au niveau sportif, je sais qu’on attend beaucoup de ma part, et c’est d’ailleurs très excitant. La compétition fait partie de ma vie depuis très jeune. J’ai trois autres frères, tous très compétitifs. Avec Luke, nous sommes tout le temps en compétition l’un avec l’autre. Pour moi, ce n’est pas quelque chose de nouveau, mais la continuité de ce que j’ai toujours vécu. 

Quelles sont vos ambitions dans ce nouveau club ?

S. W. - J’ai hâte de découvrir le rugby en France et de faire face à ce challenge. J’ai regardé quelques matchs de la Section Paloise. Je pense que c’est un style de jeu qui me conviendra bien. C’est génial de pouvoir jouer avec mon frère dans la même équipe et non pas l’un contre l’autre. L’excellent début de saison de l’équipe me met davantage la pression. Je dois être à la hauteur des attentes et atteindre un bon niveau de jeu avant de pouvoir intégrer l’équipe et pouvoir apporter quelque chose au groupe.

Avec mon expérience chez les All Blacks, j’espère pouvoir avec un impact positif sur les joueurs, mais aussi sur l’équipe de management. Il y a beaucoup de jeunes joueurs prometteurs, j’espère pouvoir les aider à progresser et ainsi à faire évoluer l’équipe. Comme l’ensemble du groupe, je veux remporter le championnat, je viens pour gagner !

Êtes-vous surpris de l’enthousiasme qu’a suscité votre arrivée à la Section Paloise ?

S. W. - Un peu, en effet. Des personnes viennent me féliciter et me souhaiter la bienvenue dans les rues, c’est assez surprenant pour moi. Je suis époustouflé par la passion des Palois pour le rugby. Il me tarde d’être sur le terrain pour en profiter.

Impatient de jouer son premier match en Vert et Blanc, Sam Whitelock est tout de même conscient qu’il doit prendre connaissance du projet de jeu de l’équipe. Selon Sébastien Piqueronies, on pourra le voir sur le terrain du Hameau avant la fin de l’année.

Propos recueillis par Noémie Besnard

Le rugby en Nouvelle-Zélande : plus qu’un sport, une identité nationale

En Nouvelle-Zélande, aucun autre discipline ne rivalise en termes de popularité et de ferveur avec le rugby. Ce sport est un maillon crucial de la construction de l’identité nationale, fortement associée à ceux qui ont porté le maillot à la fougère.

En plus d’être un facteur d’intégration et d’éducation de la jeunesse néozélandaise, ce sport est un vecteur de valeurs incroyablement puissantes : l’attachement à la terre, la solidarité, le courage, le dévouement, la combativité sur le terrain sont les maîtres-mots des All Blacks.

La tradition a une place toute particulière dans l’équipe de Nouvelle-Zélande, que ce soit au niveau de son maillot, ou bien dans l’exécution du fameux « Haka », destiné à déstabiliser les adversaires avant le début du match. Si leur engagement sur le terrain est souvent féroce, les All Blacks sont aussi réputés pour leur capacité à rester calmes dans les moments cruciaux.

C’est cette culture et cette sérénité que peut apporter Sam Whitelock à la Section Paloise, comme a pu le faire à sa manière Conrad Smith.

Ce monument, qui compte le plus de victoires en Coupe du Monde (22 succès) et qui est le premier de l’histoire à participer à trois finales, pourrait bien marquer durablement l'histoire de la  Section Paloise.

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi