Conséquence logique, les infractions liées aux vols et agressions ont, elles aussi, relativement chuté. Pour autant, policiers et gendarmes continuent de veiller à la sécurité de tous, en patrouillant régulièrement et en intervenant pour des actes de violence.
« La situation est différente aujourd’hui, explique le chargé de communication du commissariat d’Auch. Nous avons constaté par exemple davantage de faits liés aux violences conjugales en raison du confinement. Lorsqu’une interpellation est nécessaire, les policiers se protègent (masque et gants), et demandent à la personne concernée de placer un masque sur son visage. Car dans ces cas, la distance de sécurité ne peut être respectée.
Pour éviter tout risque de propagation, l’accueil a été fermé au public, sauf pour les affaires urgentes. Les autres plaintes, lorsqu’elles sont contre X (dégradation de véhicule, diffamation, insultes…) se font en ligne via la plateforme du gouvernement » - cliquez ici
Globalement, 80% des activités sont consacrées en ces temps de coronavirus au contrôle des personnes, qu’il s’agisse de déplacements à pied ou en voiture. Les gestes barrières sont systématiquement appliqués : distanciation sociale, attestation et pièce d’identité présentées à travers la vitre…
Parfois, quelques « récidivistes » sont placés en garde à vue pour non-présentation répétée de ce justificatif obligatoire. La condamnation par le magistrat peut atteindre alors jusqu’à six mois de prison.
Pour pouvoir assurer un roulement dans tous les commissariats depuis l’apparition du Covid-19, le ministère de l’Intérieur a instauré un cycle de travail différent : quatre jours de préservation, au cours desquels les agents peuvent être rappelés en renfort en l’absence de collègues, accolés aux jours de repos.
Si les forces de maintien de l’ordre ont l’habitude de côtoyer le danger dans leurs missions, il peut y avoir malgré tout une certaine appréhension face à ce nouvel ennemi invisible. « À l’intérieur du commissariat, nous respectons les distances de sécurité. Nous disposons de gel hydro-alcoolique. Les locaux et les véhicules de patrouille sont régulièrement désinfectés. Mais, c’est humain d’avoir peur », conclut le chargé de communication.
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