Son identité est tenue secrète, même si on sait qu’il s’agit d’un étranger. On peut s’interroger sur la position du Ministère de la Culture qui a déclaré le tableau « trésor national », en mars 2016, empêchant toute sortie du territoire pendant trente mois.
Quant au Louvre, il a émis des doutes sur son attribution au Caravage, perturbant ainsi la préparation de la vente. Le musée français a aussi annoncé qu’il n’était pas intéressé. A moins que… on retrouve le chef-d’œuvre au Louvre d’Abou Dhabi !
Le célèbre expert parisien Éric Turquin n’a pas caché son amertume envers les autorités culturelles tricolores. Dans la chasse à l’identité, les rumeurs vont bon train.
Bien entendu, on cite les monarchies du Golfe persique habituées à ce genre d’acquisition. On pense aussi aux milliardaires chinois, tentés de remplir leurs nombreux musées de tels trophées ; ou encore aux Américains à la recherche d’œuvres attribuées au Caravage. Réponse dans les prochains mois.
Quant au commissaire-priseur, Marc Labarbe, qui avait déniché le tableau dans un grenier toulousain (le propriétaire reste anonyme), il devra faire avec la frustration de n’avoir pu mener à son terme des enchères qui seraient entrées dans l’histoire des hôtels de vente de province. D’autant plus qu’il avait orchestré une organisation hors normes pour accueillir 2.000 personnes à la Halle au grains de Toulouse, ce jeudi 27 juin (18h). Mais aussi, recevoir des journalistes du monde entier. Tout était également prévu pour diffuser l’événement via Internet.
A lire, notre précédent article : « Judith et Holopherne à Toulouse : ils font le buzz ! » - cliquez ici
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