L’État se mêle de tout, on le sait. Et parfois, à force de vouloir le bien de tout le monde et de réguler à tout va, il impose des mesures qui vont à l’encontre du sens commun et du plaisir de chacun.
C’est ainsi que la Préfecture des Landes avait interdit aux boulangers–pâtissiers de travailler tous les jours de la semaine, au grand mécontentement de leurs clients et d’eux-mêmes, qui entendent être maîtres chez eux.
Dit autrement : "ça leur brisait les miches !" Aujourd’hui, ils sont ravis avec l’annonce du tribunal administratif de Pau, qui vient d’annuler cette décision.
Ce qu’il faut savoir…
Á l’origine de l’affaire se trouve un boulanger de Saint-Paul-les-Dax, Stéphane Cazenave (photo ci-dessus), opposant farouche de la mesure, qui estimait qu’elle lui occasionnerait une perte de 250.000 euros de chiffre d’affaires chaque année, et le licenciement d’un ou deux salariés sur 22.
Las, comme les autres, il s’était vu contraint, après une mise en demeure de l’Inspection du travail (avec risque de saisie du tribunal administratif) de respecter cette obligation, tel que l’impose un arrêté préfectoral remontant à 1999.
Ce qui ravit les professionnels landais enchante moins ailleurs. Ainsi Jean-Pierre Crouzet, le président de la Confédération nationale de la boulangerie–pâtisserie estime de son côté que « ces arrêtés préfectoraux ne sont pas là pour empêcher les gens de travailler, mais pour trouver des équilibres, promouvoir la qualité des produits ; si toutes les boulangeries étaient ouvertes 7 jours sur 7, il n’y aurait pas pour autant plus de demandes. Il faut donc se partager le marché. »
Á l’heure de la libéralisation des marchés, incarnée par la loi Macron, la sentence du tribunal administratif va vers davantage de flexibilité, ce qui doit ravir l’un des trois boulangers landais récalcitrants, Stéphane Moreau, qui avait déclaré : « On va travailler moins, payer moins de TVA et moins de charges sociales, et s’il le faut, on licenciera. »
C’est vrai que vu comme ça…
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