Les adulateurs des Beatles, cinquante ans après, sont toujours persuadés qu’elle est à l’origine de la séparation des Fab Four, tant son emprise sur John Lennon était impressionnante.
Pourtant, derrière la façade sulfureuse se cache une artiste de 81 ans (eh oui, les années passent) qui fut chanteuse et connut le succès en étant classée onze fois numéro un au Billboard américain, gagnante de deux Grammy Awards en 1982 et 2001.
Réalisatrice de films aussi, une soixantaine entre 1964 et 1972, dont « Four (Bottoms) » mettant en scène une série de postérieurs nus et en marche, des oeuvres d’une durée de 2 à 80 minutes, ce qui explique le nombre élevé de productions. Ou encore activiste politique, militant pour la paix et la défense des droits de la femme, et co-auteur avec John du fameux « Give peace a chance ».
Yoko Ono, c'est...
Yoko Onon, c’est donc l’artiste complète, protéiforme, avant-gardiste, briseuse de carcans, la plasticienne, valant mieux que sa sulfureuse légende, qui sera célébrée du 14 mars au 31 août, au musée Guggenheim de Bilbao.
On y découvrira sa conception du minimalisme, incarnée chez elle par le « bagism », prestation consistant à s’enfermer dans un sac avec un partenaire, ou par ses nombreuses peintures, expérimentales et subversives, qui ne laissent personne indifférent.
Ainsi des vitres transparentes « laissant passer la lumière du soir » à moins qu’on ne les arrose de gouttes d’eau, pour suivre son principe d’interactivité. Plus de 200 objets, films, photos, dessins, textes seront rassemblés au Guggenheim.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire