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Le groupe Ventana grandit en Nouvelle-Aquitaine

Avec les deux acquisitions d’Alsenam et d’AEMI, réalisées en janvier, le sous-traitant aéronautique béarnais s’est considérablement renforcé et se réorganise en 3 pôles...
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Créé en 2003, Ventana a depuis investi plusieurs dizaines de millions d’euros pour se moderniser. L’entreprise vient d’ailleurs de recruter 12 personnes sur son emblématique site d’Arudy, équipé depuis 2018 de technologies dernier cri.

Avec deux rachats d’entreprises en moins de 10 jours, Ventana a visiblement décidé d’attaquer cette nouvelle décennie pied au plancher. Le sous-traitant aéronautique de Narcastet compte désormais 1.100 salariés et 15 filiales et implantations en France, en Autriche, en Suède, au Portugal, au Maroc et en Tunisie. Il peut aussi tabler sur un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros pour l’année 2020.

Le 23 janvier dernier, Ventana a commencé par annoncer l’acquisition de la société Alsenam, établie à Mérignac mais aussi en Tunisie et… à Narcastet. Ce premier rachat s’est accompagné de la création d’un nouveau pôle regroupant des activités de chaudronnerie et de mécano-soudure jusque-là limitées au seul site Ventana d’Argenteuil, mais qui occuperont désormais 200 collaborateurs de 4 entités et pèseront 22 millions d’euros.

Quant au rachat d’AEMI (le 28 janvier), groupe spécialisé dans l’usinage de précision des alliages légers, il vient renforcer le pôle mécanique de Ventana, avec de nouvelles implantations à Mérignac, au Portugal, au Maroc et en Tunisie. Ce pôle mécanique devrait générer 32 millions d’euros de chiffres d’affaires. Il emploiera en tout 450 collaborateurs. On notera au passage que les dirigeants des deux entreprises nouvellement acquises prendront respectivement les fonctions de direction desdits pôles chaudronnerie et mécanique.

Entre innovation et croissance externe…

Avec ces deux rachats successifs en très peu de temps, Ventana étend ainsi son offre à destination des donneurs d’ordres de l’aéronautique, du spatial ou de la défense, toujours dans l’idée de leur faire profiter d’une « prise en charge complète de tout ou partie de la chaîne de valeur, depuis le co-développement de pièces jusqu’à la fourniture de sous-ensembles prêts à l’intégration ». Airbus, Dassault, Safran, GE, Liebherr, Thales ou encore le constructeur américain de moteurs d’avions Pratt & Whitney feraient déjà confiance au sous-traitant béarnais.

À ces deux pôles chaudronnerie et mécanique s’ajoute bien sûr le pôle fonderie historique, dont le symbole est évidemment l’usine d’Arudy, l’ex-fonderie Messier lancée en 1938. On se souvient qu’en 2018, pour les 80 ans du site, Ventana y avait réalisé 11 millions d’euros d’investissements dans sa « fonderie numérique », adjoignant au processus de production traditionnel des technologies de moulage par impression 3D ou encore de contrôle non destructif des pièces par radiographie numérique.

Des outils de pointe qui semblent séduire les donneurs d’ordres : le site d’Arudy a enregistré « une progression de 27% de son chiffre d’affaires ». Viennent d’ailleurs d’y être recrutées 12 personnes, dont 8 en CDI. L’entreprise peut toujours y mettre en avant son expertise, unique en France, dans la fonderie au sable de précision.

En tout, Ventana déclare avoir « investi plus de 20 M€ en 10 ans pour préparer l’avenir au service de ses clients (hors acquisitions et créations) ». On rappelle que l’actionnariat de l’entreprise se compose toujours de Gérard Russo et Guy Kilhoffer, anciens de Turbomeca d’un côté, et de l’industriel autrichien Ernst Lemberger de l’autre.

Un actionnariat singulier, mais une équipe qui gagne et une PME qui grandit, entre digitalisation de ses process de production et opérations de consolidation.

Plus d’informations sur le site internet ventana-group.eu

Lire notre précédent article sur les investissements de Ventana à Arudy – cliquez ici

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