Ce projet transfrontalier réunit d’un côté les deux agences du numérique et de l’autre une demi-douzaine d’acteurs de la sphère médico-sociale, à savoir : Agiantza (organisme de soutien aux jeunes isolés, Bilbao), Agintzari (coopérative d’initiative sociale, Bilbao), le foyer de vie Pémartin pour adultes handicapés (Bidart), l’EVAH (Espace de vie pour adultes handicapés) de Saint-Jean-de-Luz, le lycée Sainte-Anne d’Anglet et la MECS (Maison d’Enfants à Caractère Social) de Castillon, à Tarnos.
Le projet Ekin est co-financé par le Fonds Européen de Développement Régional dans le cadre du programme Interreg-Poctefa. Il est aussi soutenu par AG2R La Mondiale.
Les vertus d’une balade à moto…
Centre d'accueil pour les personnes en situation de handicap mental, le Foyer de Vie Pémartin cherche, depuis de très nombreuses années, à permettre à ses résidents et usagers de s'évader. Un désir encore plus fort en cette période de crise sanitaire qui gèle beaucoup de projets.
Avant que le confinement nous oblige à rester chez nous, deux usagers du centre social on eu la chance de pouvoir partir, le temps d'une après-midi, sur les routes basques, sur le dos d'un deux-roues. « Plusieurs de nos usagers nous avaient fait part de leur envie de faire une balade à moto. Nous avons alors utilisé la plateforme Ekin, qui nous a permis de rentrer en relation avec un groupe de motards local. Ainsi, Philippe Latour et Emmanuel Arretchea ont permis à deux personnes de s'évader, et de rêver un peu », explique Gerard Aguer, directeur du Foyer de Vie.
La mise en relation entre le foyer et les motards a été facilitée d'une part par Ekin, et sa plateforme de mise en relation humaine, et d'autre part par le passé commun de Philippe Latour avec Pémartin. « Cela fait cinq ans que je suis bénévole, et tout au début, j'ai effectué un stage au Foyer de Vie Pémartin. Forcément, des liens se sont créés ».
Une dizaine de résidents se sont alors présentés pour réaliser cette sortie. Ils ont pu, le temps d'une première journée, rencontrer les deux pilotes, appréhender la moto, être de plus en plus en confiance, pour que la balade se passe bien. « C'est important que le passager soit à l'aise. Et puis, cela créé un lien particulier, assez fort entre lui et nous. », développe Philippe Latour, qui a de son côté gardé contact avec son passager, qu'il connaît depuis pas mal de temps déjà.
« Malheureusement, à cause de la situation sanitaire actuelle, nous n'avons pas pu permettre à l'ensemble des résidents volontaires de participer à une promenade. C'est quelque chose que l'on garde en tête, et que l'on mettra en place aussi vite que possible », reprend le directeur de l'établissement. « C'est évident que c'est une expérience à reproduire. C'est véritablement enrichissant, autant pour nous que pour le passager. J'ai même des amis motards qui m'ont grondé parce que je ne les avais pas prévenus que je participais à cette initiative ! », plaisante Philippe Latour.
Nos deux interlocuteurs se réjouissent des nombreuses possibilités qu'offre Ekin à travers sa plateforme, qui facilite grandement la mise en relation entre les personnes. « L'initiative est sous-exploitée à cause de la crise sanitaire, mais nous avons hâte que tout redevienne plus ou moins comme avant, afin de permettre de rentrer en contact avec encore plus de monde. Cela nous permettra de continuer à faciliter la vie de nos usagers, tout en nous ouvrant tous aux autres », conclut Gerard Aguer.
« Ces actions dépassent le cadre du bénévolat. On se sent véritablement utile en se mettant au service des autres de cette manière. Et puis l'implication émotionnelle est telle qu'on ne peut que vouloir rééditer l'expérience », termine à son tour Philippe Latour.
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