Ce sont deux amies qui sont à l'origine de ce projet : Véronique Dagos, chef cuisinière depuis plus de 25 ans, et Cathy Bareigts, issu du secteur social, souhaitaient créer quelque chose ensemble. L'idée d'une structure solidaire et alimentaire semblait être une évidence pour ces deux femmes, qui se lancèrent dans le projet fin 2018. Près d'un an et demi après, leur projet voyait enfin le jour. Kokot Nomad était né.
C'est donc à Anglet que ce restaurant associatif a décidé de s'installer. Véronique Dagos et Cathy Bareigts y travaillent aux côtés notamment de Sophie Monvoisin, devenue présidente de l'association « Au bruit du bonheur », qui possède juridiquement le restaurant. La cheffe est accompagnée, derrière les fourneaux, par trois autres personnes.
La première particularité de Kokot Nomad, c’est qu’aucun de ces commis n'est issu d'une école hôtelière. Ils sont tous envoyés par la Mission Locale ou le Pôle Emploi dans le but de se réinsérer dans la vie professionnelle. Cette démarche, c'était le souhait des deux femmes, qui ne cherchent pas à former des futurs serveurs ou cuisiniers, mais réellement à redonner une envie de travailler.
L'une des autres particularités de l'établissement, c'est sa carte, et ses prix. D'abord, les produits utilisés par l'équipe ne sont que locaux. C'est une nouvelle fois un désir des fondatrices, qui souhaitent privilégier l'économie locale, et donc les produits du territoire.
Alors forcément, on se dit que des produits bons, locaux, cela va coûter plus cher. Et bien non, puisque le restaurant propose des tarifs fixes, avec des plats à 10 euros, et des desserts à 4 euros. Chaque jour, le menu est diffusé sur la page Facebook de l'établissement, qui pratique, depuis son ouverture, la vente à emporter.
A cause de la crise sanitaire et de ses restrictions, Kokot Nomad n'échappe pas à la lourde peine de devoir fermer son restaurant au public. Ainsi, les commandes à distance semblaient être une évidence. Et là encore, c'est tout une vigilance qui est de mise, surtout concernant les déchets.
En effet, le restaurant souhaite s'inscrire dans une démarche « zéro déchet ». Ainsi, les boites utilisées pour les commandes sont consignées, les couverts réutilisables, et les serviettes, en tissus, sont confectionnées par les membres de l'association eux-mêmes.
Bien que déjà très impliquée dans sa mission d'intérêt général, au travers de l'emploi, et des propositions à des tarifs intéressants, l'association planche déjà sur de nouveaux projets, dont celui de coupons repas à partir de 3 euros pour les personnes véritablement dans le besoin.
La démarche est très largement soutenue, par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Département des Pyrénées-Atlantiques, mais aussi par France Active, un regroupement d'employeurs, et par l'Atelier Lan Berri, un organisme de formation à Anglet.
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