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Créateurs et Passionnés

Dominique Candaes et Flux Generator

La jeune entreprise de Monein et ses partenaires doivent lancer une ferme photovoltaïque innovante cette année, du côté de Lacq. Celle-ci s’étendra sur deux hectares...
FLUX GENERATOR 1
Flux Generator, PME basée sur la ZA Loupien de Monein et pilotée par Dominique Candaes, travaille depuis 4 ans sur un projet-pilote de centrale solaire baptisé « Solar Impark ». Un investissement prometteur d’environ 3 millions d’euros.

Depuis quelques années, le bassin de Lacq est engagé dans une reconversion centrée sur la chimie verte et la transition énergétique, avec de nombreux projets innovants déjà sur les rails. Si vous n’étiez pas déjà au courant (elle est facile), voici un autre de ces projets, lequel doit se concrétiser en 2021 après plusieurs années de maturation : le « Solar Impark » de Flux Generator, la société de l’électrotechnicien Dominique Candaes.

La petite entreprise, créée en 2013 et spécialisée dans l’analyse d’efficience électrique et dans les systèmes de compensation et de monitoring intelligents, compte parmi ses clients de nombreuses entreprises d’ici (Tarmac Aerosave, Somocap, Emac, Holight, Bioluz, Gascogne Bois…), des acteurs de la distribution et des grands comptes comme Suez, Enedis ou le Crédit Agricole. Preuve que l’optimisation énergétique intéresse aujourd’hui tout le monde, l’entreprise travaillerait même avec l’Ina, la station de Luz-Ardiden ou encore les Thermes de Barèges.

Du nouveau dans le stockage d’énergie…

Sur son site web, l’entrepreneur de 65 ans définit ce Solar Impark comme « la première ferme photovoltaïque capable de reproduire le fonctionnement d’un alternateur ». Ce projet de centrale entièrement pilotable de deux hectares, soutenu par la CCLO (Communauté de communes Lacq-Orthez) et Chemparc, est conduit avec le concours du groupe espagnol Melfosur et de la coopérative Enercoop, qui pourrait racheter l’énergie produite par l’installation. La filiale européenne du japonais Terasaki et le britannique Oxto Energy apportent également leurs expertises à ce projet.

Le principe de cette centrale novatrice repose concrètement sur l’association d’une batterie à circulation écologique de type Redox Flow (à électrolytes biodégradables) et d’un système de stockage d’énergie dit « à volant d’inertie » (« flywheel energy storage » en anglais).

La « batterie organique » est la spécialité de la startup rennaise Kemiwatt. Selon Dominique Candaes, seul ce type de batterie « peut apporter une solution pérenne et écologiquement recevable » au problème d’une énergie vraiment renouvelable. Faire de l’éolien ou du photovoltaïque ne peut suffire.

Quant audit système à volant d’inertie, de technologie récente, il se fonde sur l’accélération d’un rotor dans une chambre vide (sans frottement dû à l’air, le volant peut ainsi tourner indéfiniment, à grande vitesse et en usant très peu d’énergie) : l’énergie cinétique angulaire stockée par ce moyen peut ensuite être prélevée par réduction de la vitesse du rotor. Le principe semble simple, mais il aurait fallu 5 années et la réunion de plusieurs spécialistes pour développer un modèle de « flywheel » du côté de l’Imredd (l’Institut méditerranéen du risque de l’environnement et du développement durable de l’université de Nice-Sophia Antipolis).

Nantie de ces moyens technologiques, cette nouvelle centrale solaire représenterait un investissement de 3 millions d’euros. Si tout fonctionne, ce modèle original de ferme photovoltaïque écologique pourrait faire des petits un peu partout dans le monde, avec l’appui de Melfosur. Et l’on se souviendra alors peut-être que tout a commencé à Lacq…

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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