Déborah Charlemagne, la spiruline comme moteur de vie

D'abord formatrice et dans l'humanitaire, elle est installée à proximité d'Orthez depuis près de 12 ans, où elle s'apprête à innover avec des pâtes alimentaires et des pâtes de fruits...

Tombée dedans un peu par hasard, Déborah Charlemagne s'est depuis bien imprégnée de ce produit.

« Je voulais donner du sens à ma vie ». Telle a été la pensée de cette jeune femme, alors responsable qualité dans une ferme au Zimbabwe, quand une session humanitaire autour de la spiruline lui a été proposée. « J'ai d'abord fait une formation, en France, puis je suis partie un mois en Sénégal, en stage ».

A son retour d'Afrique, Déborah Charlemagne retourne à Paris, pour travailler dans un bureau d'études. Plusieurs mois passent, et un nouvel appel change sa vie. « On m'a proposé, vu que je parlais anglais,que je suis biologiste et que je connaissais la spiruline, de devenir formatrice. J'ai naturellement accepté ! ».

Pendant 5 ans, elle parcourt le monde, mais surtout l'Afrique, dans le but de venir en aide aux populations locales. « On y allait aussi bien pour l'accompagnement et pour un appui technique, que pour apprendre aux locaux la culture de la spiruline ».

« L'approche du contenu des formations en France et en Afrique est très différente. Ici, il n'y a quasiment que le côté commercial, nécessaire à rentabiliser l'exploitation. Là-bas, il faut que les populations s'approprient le produit, et soient capables de continuer à le développer ».

« C'est vraiment spécial. Humainement, ça apporte beaucoup ; on relativise, on regarde ailleurs que son nombril. Surtout, en matière de santé. On se dit qu'on n'est pas là pour rien, que ce qu'on fait a du sens, qu'on apporte quelque chose aux autres », témoigne la productrice.

Aujourd'hui, Déborah ne fait plus d'humanitaire. Elle continue les formations, en France, autour principalement de l'aspect nutrition de son produit. « C'est un produit bon pour la santé. Beaucoup de sportifs en consomment, et je trouve ça pertinent de continuer à présenter les bons gestes pour valoriser au maximum le produit »

Et ce n'est pas l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui va dire le contraire, puisqu'en 1974, la spiruline a été désignée « meilleur aliment pour l'humanité au 21e siècle ». Riche en de nombreux nutriments (protéines végétales, caroténoïdes, fer, vitamines B12 et E, potassium, calcium ...), c'est un produit que beaucoup cherchent à produire.

« De plus en plus de monde en France se met à cette culture. Quand je me suis lancée, en 2004, il n’y avait qu’un producteur en France. Aujourd'hui, il y en a plus de 400 ! ».

Afin de se démarquer, et de permettre à son exploitation de se développer, Déborah Charlemagne a décidé de lancer deux nouveaux produits. Le premier, des pâtes alimentaires à base de spiruline, le second, bien plus rare, des pâtes de fruits à la spiruline.

« Pour ce produit, je vais m'associer avec un producteur de pêche Roussanne de Monein. Il sera aussi bien pour les sportifs, que pour les gens souhaitant un petit plaisir sucré, en se faisant du bien ! Et de ce que j'ai pu chercher, je n'en ai vu nulle part ailleurs », conclut-elle.

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