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Anglet : Art Traffik a pendu sa crémaillère

« Décomplexer l’achat d’art », telle est l’ambition de cette plateforme communautaire de découverte, vente et revente d'œuvres d’art contemporain…
ART TRAFFIK 6
Dans le prolongement de son site web, la jeune société dispose à Anglet d’un espace d’exposition de 255 m2, tout juste rénové. Vendredi dernier, elle y organisait un vernissage en forme de pendaison de crémaillère. Ou l’inverse…

Ne dites pas à Laurent Jeanniard qu’il tient une « galerie » d’art à Anglet. Car c’est justement ce modèle de la galerie d’art comme intermédiaire classique entre l’artiste et l’acheteur qu’il cherche à dynamiter. Et au-delà un milieu souvent jugé élitiste, composé d’une petite population d’initiés aux moyens conséquents. Pour « décomplexer » l’achat d’art, Art Traffik s’emploie donc sur de nombreux fronts. Avec quelques idées neuves.

L’entreprise, créée en 2015, mise d’abord sur sa plateforme web, sans surprise au cœur de son modèle de développement. Sur celle-ci sont « virtuellement » exposés de nombreux artistes et œuvres, essentiellement dans les champs de la peinture, de la photographie et de la sculpture. Mais le principe ne serait pas nouveau s’il se limitait à cette seule dimension.

Il y avait aussi à se démarquer des nombreux projets de galeries en ligne ou de marketplaces améliorant déjà l’accès d’un plus grand public à des travaux d’artistes d’aujourd’hui et simplifiant les relations entre créateurs et acheteurs potentiels.

Un réseau de « showrooms »…

Le concept d’Art Traffik prend en fait davantage d’épaisseur grâce à un certain nombre de dispositifs d’achat et d’exposition. D’abord, la société veut tout de même exposer physiquement les œuvres de son catalogue, mais en les sortant de la galerie : elle développe donc un réseau de « showrooms » en passant des accords avec des entreprises, pour lesquelles elle peut aussi organiser des vernissages, se muant alors en créateur d’événements.

Aux mêmes entreprises et aux professions libérales, Art Traffik propose ensuite une offre de location-achat leur permettant de profiter d’économies d’impôts. Avec ses artistes, la société organise des événements ponctuels, à l’exemple d’un « live painting » aux Halles de Biarritz en septembre dernier. Elle cherche à accompagner ses acheteurs en dispensant ses conseils en ligne ou en accordant des rendez-vous (téléphoniques et de visu).

Il est également possible d’offrir à quelqu’un une œuvre déjà choisie ou restant à définir (via chèque cadeau d’un montant supérieur ou égal à 400 euros). La société réfléchit même à donner davantage de garanties à ses acheteurs, par exemple via une proposition automatique de rachat, au bout de quelques années, des pièces vendues. Le dirigeant de l’affaire estime en effet que la valeur de son catalogue croît chaque année de façon significative.

Cette année, Art Traffik a levé 400.000 euros et rénové son espace d’exposition d’Anglet, situé au 10 allée de Samadet, dans un grand hangar bien adapté à l’esprit de ce nouveau genre de « trafic d’art ». Vendredi soir, il y avait du monde sur place pour venir admirer les œuvres exposées dans cet écrin rafraîchi. Les prix, évidemment cruciaux dans une optique de démocratisation de l’achat d’art, vont de 250 à 20.000 euros.

Pour tous les goûts, à tous les prix…

Car au bout du compte, c’est bien d’œuvres d’art contemporain que nous parlons. Un projet comme celui d’Art Traffik tient donc beaucoup au « nez » de ses porteurs, qui opèrent une sélection forcément subjective devant à la fois définir une identité artistique et satisfaire l’œil (et le portefeuille) d’acquéreurs potentiels de toutes sensibilités, connaisseurs, investisseurs ou néophytes.

C’est donc là un subtil équilibre à trouver. On trouve le pari plutôt bien tenu, avec une grande diversité de travaux, des plus sobres aux plus excentriques et dont certains nous font penser à ceux de Banksy, de Haring ou à différents courants de la peinture américaine. Et l’on est parfois même assez loin de la banale image qu’on se ferait de l’art contemporain.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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