Le groupe Kedge est né de la fusion, il y a 6 ans, des deux écoles supérieures de commerce de Bordeaux (BEM) et de Marseille (Euromed). Outre ces deux implantations, la nouvelle « super-école » s’appuie aussi sur des campus à Toulon, Paris, Shanghai, Suzhou, Dakar, Bastia, Avignon… et Bayonne.
Sur ce dernier, géré par la CCI Bayonne Pays Basque, les étudiants peuvent suivre le programme Bachelor Kedge. Cette formation post-bac (de niveau bac+3) reprend le modèle pédagogique de la grande école, qui met en avant le « learning by doing » (c’est-à-dire l’apprentissage par la pratique), avec les systèmes d’évaluation et une partie des intervenants qu’on va retrouver sur les autres campus du groupe. « C’est un programme généraliste qui donne aux étudiants une vision à la fois globale et opérationnelle de l’entreprise », résume Jean Grandes, directeur de ce campus bayonnais.
À la rentrée, le Bachelor a fait le plein, avec une promotion record de 100 étudiants de 1ère année répartis en 3 groupes, contre 65 à 70 et deux groupes les années précédentes. Preuve que petit à petit, Kedge continue de faire son nid en Pays basque… On peut s’en réjouir pour le territoire, alors que les écoles de commerce les plus proches sont situées à Pau, Bordeaux et Toulouse, et que le secteur enregistre traditionnellement un assez faible taux de poursuite d’études. Toutes promotions confondues, le campus Kedge de Bayonne accueille cette année un total de 240 étudiants.
« Le recrutement est à 75% local, avec des étudiants issus du Pays basque, du sud des Landes et du Béarn. Les autres viennent d’un peu partout en France, de Bordeaux et Toulouse mais aussi de Paris, de Nantes ou même des Alpes. Un nombre non négligeable d’entre eux sont en parallèle des sportifs, par exemple surfeurs ou rugbymen », précise Jean Grandes. L’environnement local s’y prête évidemment, avec des structures telles que l’Académie basque du sport (du BO et de la Société des Golfs de Biarritz), qui aide ces jeunes sportifs à « faire cohabiter sport de haut niveau et formation académique ».
Du « learning by doing » à l’international…
Parmi les atouts spécifiques au campus Kedge de Bayonne, sa taille humaine en est un de poids. Elle permet un suivi individualisé des étudiants. Emmanuelle Gouffrant, responsable des études, peut ainsi s’entretenir chaque année avec chacun d’eux afin de faire un point sur leurs projets professionnels.
Pour les étudiants en 1ère année, il s’agit d’abord « de reposer tous les fondamentaux, avec des modules de comptabilité, gestion, droit, ressources humaines, marketing et communication, gestion de projet ou encore développement personnel », détaille la responsable. Les nouveaux étudiants suivront une vingtaine de modules répartis sur deux semestres. L’accent commence à être mis sur l’international avec deux modules de langues : LV1 Anglais (avec préparation au TOEIC), LV2 Espagnol (en face à face ou e-learning). Et le fameux « learning by doing », même s’il se diffuse dans tous les enseignements, prend tout son sens dans certains, à l’image du module « Entreprise et leadership », « axé sur la vie des entreprises, les études de cas et les diagnostics de PME ».
La 2ème année s’inscrit dans cette lignée, avec une dizaine d’autres modules au premier semestre (Management financier, Contrôle de gestion, Techniques de vente, etc.), puis un second semestre à l’étranger, soit dans le cadre d’un stage, soit dans un contexte académique, dans l’une des 300 universités partenaires que compte l’école dans le monde.
La 3ème année, enfin, au-delà d’un tronc commun et du passage du TOEIC, est celle d’un choix de spécialisation. Les étudiants peuvent choisir de rester à Bayonne pour suivre l’une des deux proposées sur place : « International Business Development » d’un côté, « Marketing et Communication » (avec deux options, soit dans le domaine du sport, soit dans celui du luxe) de l’autre. Mais ils peuvent aussi opter pour l’une des nombreuses autres spécialités proposées sur les autres campus de Kedge. Et puis là encore, le second semestre s’effectue sous la forme d’un stage, voire d’une création d’entreprise. Sur le campus de Bayonne, cette dernière année peut d’autre part se faire en alternance.
On notera que tout au long de leur cursus, les étudiants auront à mener à bien un projet individuel ou collectif. Celui-ci peut consister en une mission dans l’entreprise, en un projet humanitaire ou bien en l’organisation d’un événement, à l’exemple de la « Kedge Color Run », course à pied caritative à Saint-Jean-de-Luz (au profit de l’association Zurekin, qui aide les personnes atteintes de déficience motrice). L’un de ces projets « Pro-Act » avait conduit à la création de l’association étudiante « Green Kedge », qui vient de se signaler en lançant une collecte de fonds pour redonner vie à la forêt de Chiberta, ravagée cet été par un incendie.
Un tremplin efficace pour les étudiants…
Pour décrocher leurs stages, les étudiants sont plutôt bien lotis, car la demande locale est là, entre grands groupes comme Safran Helicopter Engines ou Manpower et PME dynamiques, à l’exemple de celles qu’on va trouver sur la Technopole Izarbel. Là-dessus, la CCI est évidemment un « franchisé » idéal pour aider à faire le lien entre étudiants et employeurs.
Au final, ce Bachelor se veut un cycle d’études riche et varié, « idéal pour les jeunes étudiants qui ne seraient pas encore fixés sur leur future carrière ». Et qui seront moins formés à un métier en particulier qu’à s’adapter aux multiples contraintes du monde de l’entreprise. « Les enseignants sont presque tous issus du monde professionnel. C’est un point important pour les étudiants, sensibles à l’expérience et au vécu des formateurs », commente Emmanuelle Gouffrant.
Reste enfin la question de la suite du parcours de ces étudiants. Pour 70 à 80% d’entre eux, ce Bachelor sera un tremplin vers d’autres études (programmes grande école, IAE, universités comme l’UPPA, Bordeaux ou la Sorbonne, masters spécialisés tels le MAI dans le domaine des achats, parcours universitaires à l’étranger, etc.). Pour ceux qui choisiront d’entrer directement dans le vif du sujet, 95% trouveront un emploi dans les 6 mois, généralement à des postes managériaux intermédiaires et dans des métiers très variés. À l’arrivée, pas de parcours typique : « il y a autant de projets professionnels que d’étudiants », conclut Emmanuelle Gouffrant.
En tout, le groupe Kedge propose 36 programmes allant du post-bac à Bac+8, ce qui laisse un certain nombre d’options à ceux qui veulent poursuivre leurs études après un Bachelor. Coût de cette formation : 8.200 euros par an, avec 30% de boursiers, frais de scolarité réduits à 6.800 euros pour les étudiants rejoignant le Campus de Bayonne grâce à une bourse de 1.400 euros de la CCI Bayonne Pays Basque. Le tout avec la possibilité de négocier un prêt avec une banque partenaire de Kedge. Le coût n’est certes pas anodin, mais dans la norme pour des formations de ce type, avec l’avantage de profiter du rayonnement et de la reconnaissance du groupe Kedge, par ailleurs triplement accrédité (Equis, AACSB, AMBA).
Ça vaut le coup d’y penser pour l’année prochaine…
Rendez-vous – Kedge Bachelor Bayonne organise une Nocturne en virtuel, ce mercredi 16 décembre à 18h. Une occasion de découvrir le programme, le campus et d’avoir un échange avec les responsables. Pour vous inscrire, c’est ici
Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici
Photos : Kedge – Richard Lajusticia
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