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Le Guggenheim a battu tous ses records

L’an dernier, le site emblématique de Bilbao a accueilli 1,3 million de visiteurs, soit + 13%... En 20 ans, 20 millions de curieux s’y sont rendus
GUGGENHEIM 4
Il s’appelle Bruno Carreira, est originaire de Lugo, en Espagne, la photo nous le montre barbu, hilare et on parie notre Vélosolex tout rouillé que vous ne le connaissez pas. Quoique…

Quoique le voici désormais à la « une » des journaux, pour être à sa grande surprise le 20 millionième visiteur du Guggenheim. 20 millions en 20 ans, voilà qui va ravir les amateurs de chiffres ronds.

Il est vrai qu’ici, on revient de loin. Il y a un peu plus de vingt ans, le futur site du Gugg accueillait une fabrique de meubles, en ruines, ainsi que des dizaines de containers déposés en vrac par les bateaux empruntant le Nervión.

Avant...

Le chômage des jeunes à Bilbao dépassait les 50%, la ville mourait à petit feu, sans conscience, sans fierté et sans avenir. Et puis le consensus a eu lieu entre élus, mécène, et habitants, permettant à Frank O. Gehry d’édifier cette construction bizarre, aux formes arrondies, à base de titane, de pierre et de verre. Et d’offrir un espace d’exposition de 19 galeries réparties sur 11.000m². La résurrection.

C’est un lieu commun que d’écrire que le musée Guggenheim a réveillé Bilbao. Inauguré en octobre 1997 par le roi Juan Carlos, il a permis à la capitale de la Biscaye de revitaliser ses quartiers, de ravaler ses façades et de se réinventer en une ville attractive, ouverte et internationale.

Le voyageur découvrira les rives du Nervión, le palais Euskalduna, la tour d’Iberdrola (la plus haute du Pays basque avec ses 165 mètres), la bibliothèque de l’Université de Deusto, avant d’arriver aux Siete Calles, le « casco viejo », véritable cœur de la ville avec ses bars qui invitent à « potear » à boire un coup de txakoli, un pintxo en main et l’envie de partager.

Economiquement, l’affaire est belle. Les 1.322.611 visiteurs de l’an dernier (dont 62% d’étrangers et 16% de Français) ont généré 433,7 millions de rentrées, permettant aux finances basques de récupérer 67,2 millions d’impôt. Et l’emploi de 9.282 personnes.

Pour que l’histoire soit complète et qu’elle ait une fin heureuse, on est heureux d’apprendre que Bruno Carreira a gagné un voyage à New York. Que du bonheur !

 

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