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Pampelune : Gora San Fermín !

Les Fêtes de la capitale de la Navarre battent leur plein. Au total, plus de 1,5 million de personnes sont attendues. Rouge et blanc et joie de rigueur…
Dans nos contrées, nombreux sont ceux qui considèrent que l’été ne commence pas en juin, comme l’affirme le calendrier, mais bien le jour de la San Fermín, le 7 juillet.

Rien de plus vrai, d’ailleurs le refrain populaire l’atteste : “Uno de enero, dos de febrero, tres de marzo, cuatro de abril. Cinco de mayo, seis de junio, 7 de julio San Fermín.” Voilà donc déclarée ouverte la méga fête de l’été. Où ça, à Pampelune, bien sûr !

Jusqu’au 14 juillet, de la fête, il y en a. Partout. Dans les rues, où des masses de gens joyeux, tous en rouge et blanc, chantent, dansent et se parlent, tandis que les locaux se retrouvent au sein des bars et des peñas, montée par des associations de voisins, ou sportives, des sociétés gastronomiques et des marques, comme Kukuxumusu. La ville multiplie par trois son nombre d’habitants durant le week-end.

En fait, tout a commencé avec le Chupinazo (samedi à midi), la cérémonie d’ouverture lancée par la fusée du « cohete », suivie de ce qui fait la magie de ces 9 jours de liesse : de la musique dans les rues, des bandas, des danses, des géants, des feux d’artifice.

Dimanche matin, c'était grand moment de ferveur avec la procession dont les origines remontent au XIIe siècle. Elle célèbre San Fermin, de l’église de San Lorenzo à la cathédrale accompagnée par la puissante cloche Maria (12 tonnes).

Le toro est au coeur de la San Fermin. Chaque journée débute par l'incontournable encierro, à 8h, où la foule essaye de prendre de vitesse des bestiaux de plus de 500 kilos. Les toros de la corrida du soir sont lâchés dans les rues pour accomplir un parcours de 848,6 mètres de l’enclos de Santo Domingo jusqu'aux arènes.

Les corridas, elles, donnent le coup d'envoi de chaque soirée, à 18h30. Les figuras sont là, dont Julián López El Juli, Miguel Ángel Perera, Andrés Roca Rey, Alberto López Simón, Antonio Ferrera...

Les lettrés et les nostalgiques se souviendront, en parcourant les ruelles de la capitale navarraise, de James Michener et de son « The Drifters » et bien sûr d’Ernest Hemingway qui y trouva l’inspiration de son livre « Le soleil se lève aussi ». Ils chercheront les vestiges de la Casa Marceliano, la terrasse du café Iruña (qui n’a pas changé), le restaurant Las Pocholas où il dînait avec Antonio Ordoñez et surtout l’hôtel La Perla (chambre 217), et l’hôtel Quintana, deux lieux où il logeait à chaque venue, aujourd’hui disparu.

Vous serez peut-être tenté par l’encierro. Naturellement, le danger est là, puisque seize coureurs ont trouvé la mort, le dernier en 2009. Donc un conseil, assistez-y plutôt depuis un balcon ou derrière une barricade.

Pour le reste, laissez-vous porter par la foule, par la joie communicante, n’abusez pas des boissons fortes et surtout, habillez-vous en rouge et blanc, sous peine de passer pour un pignouf.

Le dimanche 14 juillet, à minuit « Pobre de mi » sera entonnée par la foule à la lueur des bougies. Elle marque la fin des fêtes.

Gora San Fermín !

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