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    LGV Bordeaux-Toulouse : coup d’accélérateur en vue

    Suite à l’engagement pris par l’État de soutenir la construction de cette future ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, les parties prenantes se mettent en ordre de marche...
    LGV 2
    Après la nomination d’un nouveau préfet en Occitanie, les choses pourraient s’accélérer prochainement dans ce dossier. Les élus espèrent que société publique de financement sera constituée avant les prochaines présidentielles.

    On s’en souvient : au printemps dernier, l’État annonçait qu’il participerait au financement de la LGV Marseille-Nice à hauteur de 40%, provoquant l’ire de Carole Delga (présidente de la Région Occitanie) et de Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole). Les deux élus, après avoir interpelé Jean Castex, ont obtenu dans la foulée un engagement ferme de l’État en vue du financement de la future LGV Bordeaux-Toulouse. Le premier ministre a alors indiqué que l’État participerait au projet à hauteur de 4,1 milliards d’euros. On rappelle que le coût total de la LGV est estimé à 8,8 milliards d’euros.

    Ces jours-ci, on a appris que les élus locaux espéraient maintenant boucler au plus vite le financement du projet. La récente nomination d’Étienne Guyot au poste de préfet de la Région Occitanie pourrait permettre d’accélérer sur ce dossier. Le nouveau préfet, qui opèrera en lien direct avec Matignon, a en effet pour lui sa participation active au projet du Grand Paris Express.

    Il gèrera la rédaction des statuts de la future société publique de financement, qui encaissera les fonds nécessaires et pourrait aussi piloter le chantier. L’idée est d’aboutir à la création effective de cette société avant les prochaines élections présidentielles, ce qui passera par l’approbation du conseil d’État puis par une ordonnance du gouvernement.

    Vers un début des travaux en 2024…

    Concernant le financement, il sera complété par des subsides des collectivités locales impliquées (comme l’État pour 40% du coût total) et de l’Europe (pour les 20% restants). Le gros du travail consistera donc à collecter quelque 4 autres milliards d’euros auprès des collectivités. Dans le détail, les conseils régionaux d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine apporteront 40% de cette somme, les métropoles de Toulouse et Bordeaux 20%, et les Départements et communautés d’agglomération 40%.

    L’effort financier sera à 55% supporté par les collectivités d’Occitanie et à 45% par celles de Nouvelle-Aquitaine. Toutes les collectivités concernées auraient déjà été sollicitées, et Carole Delga espère maintenant réunir toutes les parties courant octobre.

    On ajoutera qu’il est envisagé d’épargner un peu les collectivités locales en finançant partie de leur contribution par une taxe, par exemple sur les poids lourds et/ou les bureaux. Les présidents de Région et une partie des élus concernés se disent favorables à cette idée. « Il est évident que nous ne pourrons pas nous passer d’une sorte de vignette, d’une taxe sur les poids lourds. En outre, il est indéniable qu’il y a eu un enchérissement des propriétés (publiques ou privées) autour de la gare Saint-Jean depuis que Paris est à deux heures de Bordeaux. Tout cela grâce à de l’investissement public. Il me semble normal qu’il y ait un retour sur cet investissement », a ainsi affirmé Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine.

    Ce dernier en a profité pour évoquer brièvement le financement des autres liaisons Bordeaux-Dax-Hendaye et Bordeaux-Agen-Toulouse, qui quant à lui est encore bien loin d’être bouclé, même si les sollicitations auraient commencé auprès des collectivités néo-aquitaines.

    Du côté des freins à cette LGV Bordeaux-Toulouse, il ne resterait plus qu’à lever les oppositions autour du tronçon d’entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans : avec la communauté de communes de Montesquieu, un groupe d’associations conteste encore la déclaration d’utilité publique du chantier. D’où, également, la volonté des élus favorables au projet de le voir avancer rapidement : il s’agit d’éviter une contagion de ces oppositions locales.

    Mais si tout va aussi vite que prévu, les travaux doivent être lancés en 2024 (après sélection des entreprises associées à ce chantier de 222 km) en vue d’une mise en service de la ligne en 2030. Selon La Dépêche, qui milite pour ce projet et s’appuie sur son sondage commandé en 2017 à l’Ifop, 88% des Occitans seraient favorables à ladite LGV, qui permettrait de briser la « fracture ferroviaire » dont est victime le Sud-Ouest.

    Rendez-vous donc en avril 2022 pour voir si tout est bien sur les rails…

    Lire notre dernier article sur la LGV Bordeaux-Toulouse

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