Notamment en fonction de leur bassin de vie, car la logique de l’aménagement des territoires d’alors ne correspond plus à la réalité sociétale du 21e siècle. Depuis cinquante ans, la progression des zones urbaines a entraîné avec elles l’influence des grandes villes, pouvant s’étendre jusqu’aux communes de départements voisins.
En Occitanie, Laurent Chalard aurait ainsi relevé vingt-quatre anomalies. Plus particulièrement en Haute-Garonne, à cheval sur deux territoires : la région toulousaine, située sur l’ancien Languedoc, et celle, plus pyrénéenne, du Comminges.
Dans ses propositions, on trouve - entre autres - dans la liste des « changements majeurs » le transfert de Saint-Gaudens (en Haute-Garonne), vers les Hautes-Pyrénées.
Pour les « changements mineurs », le géographe préconise celui du canton de l’Isle-Jourdain, sous influence toulousaine, vers la Haute-Garonne.
« Franchement, cette histoire de rattachement, c’est un peu n'importe quoi, non ? Déjà si les départements sont redécoupés, la moindre des choses ce serait de demander leur avis aux communes ou cantons concernés. Et pas d'imposer d'en haut ! » s’indigne Cathy, gersoise d’origine, vivant et travaillant à Toulouse.
« Je n’en vois pas l’utilité ; déjà que l’on a rebaptisé notre région « la Gascogne toulousaine », c’est comme si on essayait de nous voler toujours un plus de notre identité », renchérit Pascale, professeur des écoles. « C’est déjà assez compliqué comme ça avec l’histoire des communautés de communes, pas besoin d’en rajouter ! »
Une logique qui ne semble donc pas franchement partagée par de nombreux Lislois, qui considèrent que leur ville, la deuxième du département avec près de 9.000 habitants, est - et doit rester - rattachée au Gers.
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