Abonnez-vous
    Publié le Mis à jour le

    Mirakl se mue en licorne et prend pied en Gironde

    L’an dernier, la startup spécialisée dans le développement de solutions de marketplace avait choisi Bordeaux pour déployer un centre de R&D. Elle vient de lever 300 millions de dollars...
    MIRAKL 1
    Ce nouvel apport fait de Mirakl une nouvelle pépite française valorisée à plus d’un milliard de dollars. Dans ce club très fermé, elle rejoint d’autres licornes telles que Blablacar, Doctolib, Deezer ou Voodoo.

    En mai, la startup parisienne Mirakl, créée en 2011 par Philippe Corrot et Adrien Nussenbaum, a ouvert le « Lab Center » dont elle avait annoncé l’an dernier l’implantation à Bordeaux. Du côté de la gare Saint-Jean, l’entreprise, spécialisée dans les solutions logicielles de place de marché et de plateforme pour acteurs du e-commerce, travaille actuellement à constituer l’équipe de ce nouveau centre de R&D, qui devrait compter une cinquantaine de collaborateurs d’ici la fin de l’année.

    Au détriment d’autres grandes villes comme Nantes ou Lyon, Mirakl avait choisi la Gironde pour son riche écosystème d’entreprises et de formations spécialisées. On rappelle que la French Tech Bordeaux regroupe autour de 750 startups et sociétés, une cinquantaine de hubs, d’associations et de structures d’accompagnement, et tout cela sur un bassin de 110.000 étudiants répartis dans une quarantaine d’écoles.

    Enseirb – Matmeca, Digital Campus, Epitech, ESD, WIS, Campus du Lac : les établissements ne manquent pas qui proposent des parcours ciblés. Tout bon pour Mirakl, qui projette de recruter 1.000 nouveaux collaborateurs d’ici 3 ans, dont 300 en France, entre son siège de Paris et ce nouveau centre girondin. Elle compte aujourd’hui 300 salariés.

    Des clients dans 40 pays…

    L’entreprise va principalement rechercher des ingénieurs dans le domaine de l’intelligence artificielle, des développeurs, des designers produit et des architectes logiciels. « Les sociétés en forte croissance comme la nôtre ne réussissent pas sans avoir un réservoir de talents », a expliqué Dickel Sooriah, vice-président en charge du marketing de l’entreprise.

    Dans le choix de Mirakl, la qualité de vie et les deux heures qui séparent désormais Bordeaux de Paris (grâce à la LGV) ont évidemment aussi pesé dans la balance. On notera qu’en Gironde sont déjà installés des acteurs comme Cdiscount, Ubisoft, Betclic, ManoMano, ou encore les deux autres licornes Deezer et OVHcloud.

    Car oui, on peut désormais dire que Mirakl est une « licorne », c’est-à-dire qu’elle est au nombre de ces jeunes sociétés dont la valorisation dépasse le milliard de dollars. Le mois dernier, la pépite a en effet annoncé avoir réalisé une levée de fonds encore inédite pour une startup de l’Hexagone : 300 millions de dollars, soit 255 millions d’euros.

    De quoi afficher des ambitions, d’autant qu’au-delà de la valorisation, la société affiche de solides références : elle compte parmi ses quelques 300 clients des géants comme Walmart, Carrefour, Fnac-Darty, Hewlett-Packard, Conforama ou Siemens. Ainsi, à côté des « pure players » du e-commerce (type Amazon ou Cdiscount), déjà dotés de leurs propres solutions, Mirakl réussit largement à séduire les acteurs du commerce traditionnel désireux de déployer leurs propres places de marché virtuelles.

    La société est très bien positionnée à l’export, avec des clients dans 40 pays. Et derrière les susdits grands comptes, elle représente une alternative aux géants du e-commerce pour les plus petits acteurs souhaitant disposer de leurs propres outils. On notera enfin que Mirakl a lancé et opère la fameuse plateforme « Stopcovid19 », sur laquelle les collectivités et entreprises peuvent commander masques et gel.

    La nouvelle licorne se rémunère en prenant un faible pourcentage de commission sur les ventes réalisées via sa plateforme logicielle. Aux dernières nouvelles, Mirakl espérait que 3 milliards de dollars de transactions passeraient par son outil sur l’année 2020. À l’arrivée, le développement de ce champion du monde de la solution de marketplace en ligne est une bonne nouvelle pour la région et plus particulièrement pour Bordeaux, qui visait la création de 25.000 emplois dans le numérique d’ici 2030.

    D’autant que Philippe Corrot l’a récemment confirmé : « Mirakl est une entreprise française, elle va rester française ». C’est dit !

    Plus d’informations, cliquez ici

     

    Commentaires


    Réagissez à cet article

    Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire