Betizu se prononce en fait bétissou et vient du basque behi izua, behi signifiant vache, et izu, farouche, intraitable, sauvage et fuyante. Naturellement, son origine remonte à la nuit des temps, puisque l’on trouve sa représentation sur l’art pariétal pyrénéen, datant de 15.000 ans.
Il serait issu d’une population d’aurochs de taille réduite, croisée avec des animaux des fermes. La race offre une grande rusticité, avec un aspect d’un animal vivace et agile. Combien sont-ils ? Peu : environ 300 individus, dont une soixantaine pour le versant français, d’où la nécessité de préserver la race et en particulier sa pureté. Et où peut-on les distinguer ? Sur nos zones de la Rhune, de Mondarrain et du col d’Ibardin.
Quoique ce soit ailleurs que le betizu fasse parler de lui. À Biriatou, tout près de la frontière espagnole, où 2 km de clôtures ont été montées tant pour les préserver que pour les éloigner du public non averti, qui les prend pour de paisibles vaches laitières, alors qu’elles sont à l’état sauvage, donc susceptibles de réactions imprévisibles, voire de nuisances pour les fermiers.
Un exemple suivi à Urrugne, où on a posé également 300 mètres de clôture. Le tout pour un coût de 25.000 euros, couverts tant par les communes que par le Conservatoire des races d’Aquitaine, le Conseil départemental et la Région.
Et autant finir sur un peu de mythologie, donc de poésie : les betizuak (pluriel de betizu) étaient, dit-on, les gardiens de la grotte (Mariren Koba) où vivait la déesse Mari la reine de la nature, du côté d’Anboto. Voilà une belle histoire à raconter aux petits : il était une fois, dans la montagne basque, un betizu…
Informations sur le site Races d'Aquitaine
Photos : Conservatoire des Races d'Aquitaine
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire