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La stévia pousse désormais en Pyrénées-Atlantiques

Après avoir séduit les agriculteurs du Lot-et-Garonne, la plante magique, au pouvoir hautement sucrant, fait son apparition chez quatre producteurs du département...
STEVIA
C’est une nouvelle culture que l’on commence à apercevoir aux côtés des traditionnels blés ou maïs des exploitations en polyculture.

Originaire du Paraguay où elle est cultivée depuis 1.500 ans, la stévia édulcore notre quotidien sans affecter notre organisme, car elle a l’avantage d’afficher zéro calorie et zéro indice glycémique.

Une performance qui intéresse depuis quelques années Oviatis, l’entreprise basée à Estillac près d’Agen, dont la filière est la seule en France à produire de la stévia en agriculture biologique. Après des études avec l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), le centre de recherche et d’expérimentation Invenio et l’Agence Bio, il s’avère que le climat chaud et sec du Sud-Ouest convient bien à la plante, et que sa culture peut assurer une rémunération complémentaire.

Les premiers plans de stévia ont donc commencé à s’épanouir en terres lot-et-garonnaises chez quelques exploitants précurseurs, et aujourd’hui, à l’initiative de la Chambre d’agriculture et d’Oviatis, quatre agriculteurs béarnais se lancent à leur tour dans l’aventure, portant ainsi à treize le nombre de producteurs en région Nouvelle-Aquitaine.

Récoltée juste avant sa floraison - une seule fois pour cette première année, fin septembre -, la plante semi pérenne, dont les molécules ont un goût sucré trois cents fois plus fort que le saccharose, fournira deux récoltes, en juillet et octobre, pour les quatre années à venir.

Direction ensuite la société estillacaise, pour être transformée par procédé mécanique et sans aucun solvant chimique en feuilles séchées, qui pourront être infusées ou ajoutées aux boissons pour en enrichir le goût, de la poudre de feuilles servant aux préparations de pâtisserie, glaces, yaourts, ou en infusettes à déguster telles quelles.

Si quinze hectares en agriculture biologique sont consacrés aujourd’hui à la culture de cette « herbe sucrée » à l’avenir très prometteur, l’objectif d’Oviatis est d’atteindre le double d’ici 2021, puis deux cents hectares pour pouvoir répondre à un engouement croissant, et viser le marché des édulcorants jusqu’ici fabriqués à l’étranger à partir de méthodes chimiques.

Informations sur le site internet, cliquez ici

 

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