Sur le bassin de l’Adour, seule Pau a été passée au crible au sein du dernier groupe : les petites villes », de 64.790 à 80.000 habitants. Alors que Colmar arrive en tête de cette catégorie avec une note de 15,5/20, la capitale béarnaise est loin derrière (14e) avec un 10,4. De plus, la tendance est à la baisse puisqu’en 2014 avait obtenu une note de 11.
La capitale béarnaise est épinglée pour le niveau élevé des impôts locaux par habitant ainsi que celui des dépenses de fonctionnement.
Agnès Verdier-Molinié a précisé la démarche : « Nous avons pris des indicateurs qui permettent une comparaison financière totale entre les villes. Simple sur le papier, l'idée est difficile à mettre en œuvre. Pourquoi ? D'abord parce qu'il faut additionner les budgets des communes et des intercommunalités, puisque, désormais, leurs compétences sont partagées. Ensuite sont à prendre en compte non seulement les budgets principaux mais aussi une multitude de budgets annexes, qui incluent nombre d'investissements et de déficits parallèles souvent lourds ».
« Nous avons pris comme critères les dépenses de fonctionnement - dont dépenses de personnel -, les investissements, le niveau d'endettement et la pression fiscale, en raisonnant, pour l'investissement, « par habitant » et sur la période du mandat, afin de ne pas pénaliser des maires qui investissent beaucoup au début et moins à la fin, ou l'inverse. Cela met tout le monde à égalité. La dette par habitant est un très bon indicateur de saine gestion. Nous avons considéré aussi les impôts dans leur totalité, pour ne pas nous limiter aux seuls impôts directs locaux, même si on les fait ressortir ».
« Nos chiffres sont ceux de l'année budgétaire 2018. Pour établir la variation, et donc pour suivre l'évolution de la politique menée, on les compare à ceux de 2014, l'année du début du mandat. C'est un marqueur de l'action politique qui permet de souligner l'effort ou la dégradation dans le mode de gestion. À partir de ces chiffres, nous dégageons une note sur 20, pour 2014 et 2018, ce qui délivre une information inédite aux citoyens à l'approche des municipales ».
Palmarès…
Les très grandes villes (plus de 150.000 habitants) - Villeurbanne arrive en tête devant Angers, Toulouse, Toulon et Bordeaux. Suivent, dans l’ordre : Rennes, Reims, Nantes, Strasbourg, Lyon, Nîmes, Montpellier, Saint-Etienne, Lille, Le Havre, Dijon, Paris, Grenoble, Marseille et Nice.
Les grandes villes (entre 107.565 et 150.000 habitants) - Boulogne-Billancourt est N°1 devant Annecy, Besançon, Limoges et Metz. Suivent : Amiens, Brest, Mulhouse, Saint-Denis de La Réunion, Caen, Aix-en-Provence, Orléans, Le Mans, Rouen, Argenteuil, Clermont-Ferrand, Perpignan, Saint-Denis, Montreuil et Tours.
Les villes moyennes (entre 80.000 et 107.565 habitants) – Colombes l’emporte devant Versailles, Cherbourg-en-Contentin, Saint-Paul, Nanterre, Roubaix, Courbevoie, Asnières-sur-Seine, Tourcoing, Créteil, Poitiers, Saint-Pierre, Vitry-sur-Seine, Aubervilliers, Nancy, Avignon, Rueil-Malmaison, Aulnay-sous-Bois, Dunkerque et Fort-de-France.
Les petites villes (de 64.790 à 80.000 habitants) – Colmar est au sommet devant Quimper, Issy-les-Moulineaux, Noisy-le-Grand et Le Tampon. Suivent Mérignac, Saint-Nazaire, La Rochelle, Drancy, Ajaccio, Bourges, Champigny-sur-Marne, Béziers, Pau, Calais, Levallois-Perret, Antibes, Cannes, Saint-Maur-des-Fossés et La Seyne-sur-Mer.
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