Le scrutin de dimanche donnera le ton pour une longue série d’échéances. L’enjeu des villes est majeur, car elles représentent le pouvoir le plus concret, et par là même le plus puissant. Les villes et les organismes rattachés constituent la plus grande « entreprise » de chaque territoire.
Ce 2e tour des Municipales sera suivi d’un 3e, dans la foulée, avec la mise en place des communautés de communes et d’agglomération. Ces entités ont déjà engrangées de nombreuses responsabilités et leur poids devrait grandir dans les prochaines années.
Le 4e tour sera celui des Européennes en juin prochain. Elles seront d’une nature totalement différente avec des listes par méga régions. Le contexte local ne jouera pas, mais le résultat des Municipales conditionnera largement le verdict de cette élection à un seul tour.
Viendra ensuite, à la rentrée, l’élection sénatoriale. Un scrutin réservé aux grands électeurs, dont majoritairement les élus municipaux. Si la large victoire de la droite se confirme dimanche, le Sénat pourrait retrouver une majorité UMP-UDI lors de ce 5e tour très politique.
Quant au 6e tour, il se jouera dans un an avec une double consultation au niveau des départements et des régions. La gauche, qui est à la tête d’une très grande majorité de Conseils généraux et de Conseils régionaux (100% dans le Sud-Ouest), risque à nouveau de perdre de nombreuses positions.
Ainsi en un an, on pourrait assister à une vaste recomposition du paysage politique en région et sur toute la France. On peut imaginer que les partis politiques vont se remettre en ordre de bataille dès lundi matin. Bon courage !
François Loustalan
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