Trop lourd, trop hasardeux, trop élitiste, grinçaient les grincheux. Ceux-là, ils ont disparu, devant la réussite de l’initiative et les chiffres qui viennent d’être annoncés : 400.000 visiteurs payants, en provenance de 150 pays, autrement dit, du monde entier.
Et n’allez pas croire que tous sont venus pour la simple dégustation. Il est vrai qu’on peut y trouver la plus grande cave au monde, Latitude 20, avec ses 13.000 bouteilles, ses 800 références de 70 pays. Beaucoup, la plupart, sont là pour apprendre, pour entrer dans un univers fascinant, ce « phare de l’oenotourisme ». Ainsi le Parcours permanent, du deuxième étage, permet-il de pénétrer dans un univers interactif, composé de cinquante vignerons du monde entier, composant la « table des terroirs ».
Oui, on voyage, ainsi dans la Grande galerie des Civilisations, nous fait-il découvrir les premiers producteurs de vin, il y a quelque six mille ans, ainsi que le vin dans tous ses états : vin plaisir, vin de fête, vin médicinal ou religieux.
Un parcours permanent autant qu’un voyage initiatique au cœur des cultures du vin, sur 3.000 m² de parcours libre, près de vingt espaces thématiques interactifs. Et l’accès au belvédère de la Cité du Vin, où l’on découvre Bordeaux à 360°, en dégustant un « verre de vin du monde ». Soit 5 cl, pas plus, on n’est pas là pour se mettre chiffon.
Et quand on sait que Bordeaux, devenue destination à la mode, a vu sa fréquentation multipliée par trois en quinze ans, pour atteindre aujourd’hui six millions de visiteurs par an, on se doute que sa Cité du Vin est loin d’avoir atteint un chiffre record. Et que ceux qui doutent encore se souviennent de cette phase du bon Totor Hugo : « Dieu n’avait fait que l’eau, mais l’homme a fait le vin. »
Autant allez vérifier tout cela sur place !
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