Ce centre, lancé au Bourget en juin 2019, associe 5 grandes écoles de Nouvelle-Aquitaine : les Arts et Métiers (campus de Bordeaux-Talence), l’ENSEIRB-MATMECA (groupe Bordeaux INP), l’ISAE-ENSMA de Poitiers-Futuroscope, Sciences Po Bordeaux (établissement doté d’une chaire défense et aérospatial) et, plus près de nous, l’ESTIA de Bidart.
Ce NAASC s’est fixé pour objectifs de « stimuler l’innovation en impliquant les étudiants dans des projets collaboratifs interétablissements », de « dynamiser le tissu industriel en développant des modules de formation initiale et continue au service du transport spatial » et d’encourager les vocations « en créant un lieu de rencontre, de partage et de travail entre industriels, académiques et étudiants ».
Deux beaux projets étudiants…
Le centre va pouvoir s’appuyer sur une enveloppe budgétaire de 316.000 euros sur 3 ans. « Ce soutien est important, tant sur le plan symbolique que financier. C’est une reconnaissance des compétences que nous avons développées dans le domaine spatial. Il va permettre aux étudiants de Nouvelle-Aquitaine de travailler sur des projets collaboratifs aérospatiaux ambitieux, au plus près des enjeux industriels », a expliqué Catherine Goetz, directrice du NAASC.
Car il s’agit en effet de former les étudiants aux problématiques des secteurs militaire et spatial, mais dans toutes leurs dimensions, non seulement techniques et scientifiques mais aussi économiques, stratégiques, politiques, etc.
Le nouveau centre spatial universitaire, avec ce financement, va pouvoir commencer à basculer dans le concret. Il travaille sur « deux grands projets fédérateurs ».
Le premier est un projet de fusée expérimentale à propulsion bi-liquides verts stockables. « Le développement d’une telle fusée entre dans le champ d’expertise de la Région Nouvelle-Aquitaine en matière de lanceurs. Des essais et des vols de qualification partielle auront lieu chaque année. Outre les aspects technologiques, il s’agira aussi de comprendre les enjeux stratégiques associés, au moment où le discours national de sécurité promeut les lancements dits réactifs avec des lanceurs de taille réduite, éventuellement aéroportés », explique le centre. La démonstration en vol est prévue pour 2023.
Tout aussi enthousiasmant, le second projet porte sur la mise en orbite, en 2024, d’un nanosatellite étudiant de type « CubeSat » (format imaginé à la fin des années 90 par deux universités américaines) aux couleurs de la Nouvelle-Aquitaine. Un projet qui pour le NAASC « s’inscrit de façon originale dans la dynamique de la maîtrise de l’espace en permettant, entre autres, de travailler sur le comportement orbital des nanosatellites ».
Une demi-douzaine de CubeSat seulement a été lancée depuis 2017 par des écoles ou des centres spatiaux universitaires français. Mais après tout, maintenant qu’on envoie des gâteaux basques dans l’espace, on doit sûrement pouvoir aller plus loin…
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