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A la recherche de trésors personnels et historiques...

Fondée en 2002, l'Amicale Détection Langes Gascogne rassemble des passionnés de fouille au détecteur de métaux. Gracieusement, ils permettent à tous de retrouver des objets égarés, et travaillent également avec des archéologues pour dénicher des morceaux d'Histoire...
Les bénévoles de l'Amicale Détection Landes Gascogne.Photo : Amicale Détection Landes Gascogne.
L'aventure aura démarré à quatre. Aujourd’hui, ils sont un peu plus d'une quinzaine à se déplacer dans toutes les Landes, et même un peu au-delà...

Cela fait plus de 30 ans que Marc Houzé est passionné par la détection. « Tout a commencé grâce à une revue qui proposait de fabriquer son propre détecteur de métaux. J'ai toujours rêvé de partir à la chasse au trésor, alors ça m'a intéressé. Puis le temps est passé, et j'ai mis cette passion de côté », commence celui qui participera à la fondation en 2002 de l'Amicale Détection Landes Gascogne. « Un jour, j'ai perdu une chaîne et des médailles. Je suis entré en contact avec des bûcherons qui étaient équipés de détecteurs pour m'aider à les retrouver, et ça a réveillé ma passion. Alors j'ai commencé à m'y remettre ! ». De fil en aiguille, ce sont d'autres personnes qui viennent à leur tour voir Marc Houzé pour retrouver leurs objets.

De quatre membres, il y a plus de 20 ans, l'association rassemble aujourd’hui plus d'une quinzaine de passionnés. « Nous avons fixé une limite à 30 personnes car nous n'avons pas vocation à être une grosse structure. Et puis nous sommes stricts sur le respect des règles et sur la bienveillance de chacun de nos membres », poursuit Marc Houzé, aujourd'hui président de l'association. Ainsi, avant d'intégrer l'association, une personne est invitée à plusieurs reprises pour créer cette confiance.

Car la détection est très encadrée. « Quand l'on trouve des objets reconnaissables, nous devons le signaler auprès de la commune. Normalement, cette dernière conserve l'objet pendant un temps pour qu'un éventuel propriétaire se signale. Si au bout d'un moment, personne ne s'est manifesté, l'objet revient à celui qui l'a trouvé ». Mais certains chercheurs n'ont pas connaissance de ces mesures, ou ne souhaitent pas l'appliquer, et conservent leur butin pour le revendre. « Nous, nous souhaitons restituer au maximum. Si ce n'est pas possible, nous le gardons, mais nous ne vendons rien ».

Des haches en bronze datant de l'âge de bronze retrouvées par Marc Houzé.
Photo : Amicale Détection Landes Gascogne.
Photo : Amicale Détection Landes Gascogne.

C'est en ce sens d'ailleurs que l'association se démarque, puisque son activité se résume principalement à répondre à des demandes. « Nous proposons nos services gratuitement, car nous ne savons pas si les gens ont les moyens ou non de payer le service de recherche. Si l'on retrouve l'objet, la seule chose que nous demandons, c'est de remplir un formulaire de remerciements, prendre une photo, et seulement à ce moment-là nous leur proposons de nous faire un petit don ».

Un travail auprès des particuliers qui occupent les membres de l'Amicale Détection Landes Gascogne. « Depuis le début de l'année, nous sommes à plus de 170 demandes ! ». Les chercheurs se munissent de leurs détecteurs, et grâce à des coordonnées GPS, des photos, et des informations, ils partent à la recherche des objets perdus. « On s'occupe de tous les objets qui contiennent du métal. Le plus souvent, ce sont des bagues, des alliances, des colliers. Mais il y a aussi parfois des téléphones, des clefs, ou d'autres choses plus originales. C'est aussi un plaisir de partir à la recherche d'objet assez rares, uniques, ou qui sortent du lot ! »

Pour Marc Houzé, l'une de ses plus belles trouvailles est par exemple un double dépôt de haches en bronze datant de l'âge de bronze. « Je cherchais une alliance, puis je suis tombé sur un premier dépôt. Plus tard, j'en ai découvert un second. Je me suis précipité pour alerter les historiens et les archéologues qui se sont saisis des objets pour les répertorier en nous associant aux fouilles. Sur une dimension historique, c'était une sacrée trouvaille ! », s'extasie-t-il.

Bien que cette trouvaille soit quelque peu unique, ce n'est pas une rareté que l'Amicale Détection Landes Gascogne travaille avec des historiens et des archéologues. « Nous sommes souvent en contact avec eux pour ne pas faire n'importe quoi dès que nous trouvons des objets anciens. Nous avons réussi à créer une bonne relation avec eux, ce qui est souvent difficile quand on fait de la détection ! Pour nous c'est très valorisant, car il leur arrive de faire appel à nous pour les accompagner sur certains sites afin de fouiller une zone précise ».

Cette dimension, Marc Houzé souhaite la développer au sein de son association. « Cela ne remplacera pas la détection classique, l'idée serait peut-être de scinder l'association en deux parties ou de créer une structure spécifique par exemple. Car c'est le cœur de ce que l'on fait : nous exerçons notre passion et nous permettons à des gens de retrouver des objets qui leur sont chers. Le plus beau, c'est de voir la réaction des gens dès qu'on leur annonce que l'objet perdu a été retrouvé », relativise-t-il. « Mais il est évident que l'on a notre place pour travailler avec les historiens et les archéologues. Nous avons l'expérience et des outils de qualité ». S'il détecte ce potentiel, il y a fort à parier que l'Amicale Détection Landes Gascogne n'a pas fini de dénicher des trésors...

Timothé Linard

Plus d'informations sur le site de l'association

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