Comme ça, il est tout joli, ce papillon du palmier. Et puis, c’est inoffensif, un papillon ! Même son nom savant est agréable à l’oreille : le Paysandisia Archon. Mais derrière cette délicieuse appellation, se cache un tueur, un ravageur… de palmiers. Et malheureusement, voici qu’il débarque dans nos régions…
On sait encore peu de choses de lui, sinon que venant d’Argentine, il a été introduit accidentellement dans le sud de l’Europe à la fin des années 90. Depuis, il s’est fait la main, enfin, la muqueuse sur tous les départements côtiers de Provence Alpes Côte d’Azur et du Languedoc Roussillon.
Attention, il a débarqué sur la région…
D’une envergure d’environ 10 centimètres, il n’est attaqué par aucun prédateur naturel et son occupation principale consiste à s’intéresser à deux espèces principales de palmiers, les Trithrinax et les Trachycarpus, bien qu’il ne dédaigne pas les autres genres.
Et quand on se rend compte de sa présence, le mal est généralement déjà commis : les palmes jaunissent, dessèchent. Le palmier va mourir, le palmier meurt.
Tout cela pour vous annoncer la sinistre nouvelle : le Paysandisia Archon est en vol vers nos terres ; il a déjà été observé à Tarbes, dans les Landes et sur la côte basque. Bien sûr, à Pau, qui s’enorgueillit à raison de ses 1.600 palmiers de variété Phoenix, on prend la menace au sérieux.
Et comme les enquiquinements volent en escadrille, il semblerait qu’un autre malfaisant encore plus destructeur soit en route vers chez nous : le charançon rouge, originaire d’Asie, arrivé bien planqué dans des bois d’importation.
Lui aussi sévit, de Vintimille à Collioure. Heureusement, il existe des remèdes, bios et efficaces. Ainsi l’Ostrinil, un granulé pulvérisé sur le palmier durant la période de vol des papillons, de mai à octobre. Accessoirement un produit purement palois, puisqu’il est produit rue Léon Blum.
Vous voilà donc prévenus : le papillon n’est pas que joli à regarder !
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