Brouillée avec les autoroutes. Celles de l'information dans lesquelles je me perds, prenant des chemins de traverse au hasard d'une info qui pourrait m'intéresser, en passant par une vente privée de maillots de bain ou autre produit de première nécessité, me retrouvant dans des sites inconnus sans vue aucune sur la campagne, sous des portails ne menant nulle part et surtout, ne me souvenant plus du tout de ma recherche initiale (bon ça va, je sais encore comment je m'appelle).
Mais les autoroutes virtuelles ne suffisent pas à mon malheur et les réelles s'y mettent aussi, les gueuses ! J'envie ceux, les plus nombreux, qui gagnent du temps sur les autoroutes. Moi, je réussis à en perdre ! Enfin j'en perds quand je suis toute seule. Que voulez-vous, quand je rentre sur une autoroute, je me mets en pilotage automatique et vogue la voiture ! Le doux ronron du moteur, le paysage qui défile et me voilà partie... dans ma tête, un endroit où plus rien du réel ne peut me toucher et certainement pas les indications de sortie d'autoroute. On arrête les gens qui téléphonent au volant mais débrancher quelqu'un de son cerveau...
C'est comme ça que, me rendant à Pau, je me retrouve à Tarbes ou à Orthez dans l’autre sens. Que de kilomètres dévorés inutilement, de demi-tours acrobatiques, de marches arrière périlleuses et soudain l’obligation d’être concentrée, froncer le sourcil pour retenir la rêverie, regarder les panneaux. Et cette angoisse de s’envoler juste au moment de la bonne sortie ! On ne maîtrise pas un cerveau baladeur qui n’en loupe pas une pour s’évader et le plus souvent au moment où il ne faut pas !
Dans le monde actuel, on ne peut plus se permettre de s’absenter ainsi des choses. Elles exigent l’exactitude, l’efficacité, sous peine de poursuites… du système informatique qui ne vous pardonne rien, aux autoroutes qui interdisent demi-tour et volte-face. Sauf en politique…
Pasquine L’Islet
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