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Depuis Pau, BioTanah veut « chauffer des écoles avec le champ d’à côté. »

Basée à Hélioparc, la start-up propose aux professionnels et aux collectivités un biocombustible solide alternatif au bois.
Franck Miraux, fondateur de l'entreprise paloise BioTanah, et ses biocombustibles solides.
Franck Miraux, fondateur de l'entreprise paloise BioTanah, et ses biocombustibles solides.
DR- BioTanah
BioTanah était présente au Salon de l’Agriculture 2023 auprès de jeunes pousses, comme La Consigne Verte (Bidart), E-Taranis (Saint-Jean-de-Luz), la société M2i (Lacq), ou encore Alpha Chitine.

Au sein du technopôle palois, BioTanah gagne en visibilité et en crédibilité, tout en bénéficiant d’un accompagnement sur-mesure. « Le département des Pyrénées-Atlantiques nous a énormément soutenus dans cette aventure », souligne Franck Miraux, le fondateur de la jeune entreprise née en 2018.

Comme beaucoup d’autres, « cette aventure » a débuté à partir d’un constat : Franck Miraux est aussi le dirigeant de la société Green Building, qu'il a créé en 2010. Cette entreprise de conseil, d’ingénierie, d'architecture et de R&D dans le bâtiment durable a réalisé la construction d’un écoquartier en Asie.

Au cours de ce projet, l'entrepreneur s’est alors rendu compte que la paille de riz n’était non seulement pas valorisée, mais également brûlée. « Cela représente environ quatre millions de tonnes de résidu agricole non valorisé dans le monde. C’était un véritable gâchis et une pratique néfaste pour l’environnement », précise-t-il.

Prochaine étape : l’industrialisation

En misant sur son service Recherche et Développement, ce Palois d’adoption a réussi à mettre au point un biocombustible à base de ouate de cellulose et de résidus agricoles solides, comme la paille de riz et la spathe de maïs.

« Cela représente une nouvelle source de revenus pour les agriculteurs, qui ne savaient que faire de ces résidus. Cette année, nous passons à la vitesse supérieure, avec une application concrète de notre innovation. Une première ligne de production va bientôt être mise en place en Indonésie, tandis que la partie française est en cours d’industrialisation. Au total, BioTanah aura une capacité de production comprise entre 1.000 et 2.000 tonnes par an en Indonésie et entre 4.000 et 8.000 tonnes en France. »

Les Green Call Fuel (GCF) de spathe de maïs et de paille de riz de BioTanah visent avant tout les collectivités et les professionnels. EHPAD, collège, bureau, ERP, hôpitaux, ou encore des réseaux de chaud ou des industries pourront être alimentés par ce nouveau biocombustible.

« Nous misons sur le circuit-court, et même très court : j’extrapole, mais nous voulons chauffer des écoles avec le champ d’à côté ou dans un rayon de 10 à 20 kilomètres », expose Franck Miraux.

Noémie Besnard

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