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L'idée de la Casa d'Aqui germait dans l'esprit de Valérie depuis plusieurs années déjà. « Je rêvais d'une boutique comme celle-ci, mais en tant que cliente ! », commence-t-elle. C'est en plein covid que cette régisseuse dans l'univers des spectacles vivant a le déclic : et si cette boutique, c'était elle qui la créait ? « Cela me paraissait cohérent, j'étais déjà dans ce mode de vie responsable, je chinais, j'étais locavore, etc. ». Deux années de réflexion et de démarches plus tard, l’établissement naissait, à Tarnos.
La Casa d'Aqui, c'est 3 commerces en 1. D'un côté, il y a une friperie hommes et femmes, avec exclusivement des vêtements de seconde main. « C'est moi qui chine, dans d'autres lieux, pour proposer des vêtements nouveaux aux visiteurs. Tout est organisé pour donner une dimension chaleureuse à la boutique ». Un petit coin est également réservé aux créateurs locaux.
D'un autre côté, Valérie propose de nombreux produits locaux au sein d'une épicerie. « Tous mes produits proviennent d'un rayon de 100 km autour de la boutique. C'est très important pour moi. Je ne travaille également qu'avec des producteurs qui ont un impact positif sur l'environnement, d'une façon ou d'une autre, mais je les choisit évidement tout d’abord par gourmandise ! ». Les clients peuvent retrouver du poisson, de la viande, des boissons, du miel, des tisanes, etc.
Enfin, dernier atout dans la manche de la commerçante, un coffee shop qui « sert de liant entre toutes ces activités ». Il est lui aussi alimenté grâce à des produits locaux, que ce soit le chocolat, les sodas, les jus de fruits, les bières artisanales, le vin, etc.
« C'était une évidence pour moi de travailler de cette façon. D'une part je connais les produits que je vends et que mes clients consomment, d'autre part je limite mon impact environnemental en réduisant les trajets et en choisissant des producteurs eux aussi engagés ». En ce sens, d'ailleurs, le mobilier de la Casa d'Aqui provient intégralement d'Emmaüs. Des valeurs importantes pour Valérie, qui souhaite également faire de son commerce un véritable lieu de vie. « Ce que j'aime avec ces trois activités, c'est que les clients peuvent venir à n'importe quelle heure, pour différentes raisons ».
Des soirées sont également organisées les vendredis soir, toujours dans le but de créer du lien. « Pour la petite anecdote, des femmes de tout âges étaient un peu réticentes au fait de sortir, le soir, seules. Elle se rencontraient ici, et petit à petit, un groupe s'est créé avec une vingtaine de femmes ! ». Les « paillettes » se retrouvent même à l'extérieur de la boutique pour se voir. « Le club s’agrandit de vendredi en vendredi, et les hommes sont de moins en moins timide pour venir aux soirées. J’espérais un lieu de vie, de rencontre, où l'on peut venir seul, entre amis, entre collègues, ou en amoureux ; voilà ! », se réjouit la gérante.
Aujourd’hui seule, Valérie serait « très fière » de pouvoir créer un emploi pour l'épauler dans son quotidien. « J'ai aussi envie de développer les soirées, d'avoir toujours de nouvelles idées, et d'augmenter le nombre de producteurs, de produits et de créateurs avec lesquels je travaille ». Des projets qu'elle rêve, un jour, de pouvoir exporter ailleurs en France. « C'est un fantasme tant cela me paraît irréalisable ! Mais j'adorerai pouvoir partager ce concept dans d'autres régions, avec des produits de là-bas, et un nom qui représenterait le territoire concerné », conclut-elle. Quand Lady Gaga aime « vivre entre la réalité et le fantasme », on souhaite à Valérie de vivre le sien, pour qu'il devienne réalité...
Timothé Linard
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