L’investisseur Benjamin Frischer, à la tête de la société Hendaye Loisirs depuis le début de l’année, a fait toute sa carrière dans le monde du jeu. Après une douzaine d’années passées au sein du groupe Partouche, il a successivement dirigé les casinos de Cauterets et de Capvern. Son nouveau défi : la reprise et la modernisation du casino d’Hendaye situé au 121 boulevard de la Mer, place Sokoburu.
Pour cela, il s’est associé à un autre professionnel du secteur, Patrick Delahaye, gérant d’une société civile immobilière spécialement créée en fin d’année dernière.
L’établissement, lancé en 1988, était jusqu’ici la propriété du groupe de Thierry Hirigoyen (avec ceux d’Hossegor et de Capbreton). Les nouveaux propriétaires y investissent un million d’euros pour une refonte complète de l’espace de jeu et du restaurant (le Soko Ona).
La surface de l’établissement devrait augmenter de 50% et dépasser les 3.700 m2. Un tiers du parc de machines à sous (une cinquantaine d’appareils) va être renouvelé. Les 24 employés de l’établissement resteront en place et seront formés au fonctionnement des nouveaux équipements.
Faire face à la concurrence…
Cet investissement semblait nécessaire pour repartir du bon pied, car la concurrence est localement assez fournie, entre le Casino Kursaal de Saint-Sébastien et ceux de Saint-Jean-de-Luz (groupe JOA), de Biarritz (Barrière), de Capbreton, d’Hossegor et plus loin de Mimizan, où Philippe Ginestet a décidé d’investir il y a quelques années. Le fondateur de Gifi possède désormais 7 établissements de jeux, dont 4 acquis il y a peu.
À Hendaye, à la bonne vieille table de blackjack devraient s’ajouter une table de roulette anglaise traditionnelle et un espace centré sur le jeu numérique. L’entrée du casino devrait être équipée de caméras thermiques, tant pour des raisons de sécurité que sanitaires. Quant au restaurant, il devrait gagner une terrasse de 50 places dans l’opération.
Cette modernisation permettra ainsi de rendre l’offre plus compétitive par rapport aux concurrents. Et sans doute aussi de renforcer l’attractivité du front de mer hendayais, où l’activité des commerces et restaurants alentour pourrait être un peu boostée.
En 2018, le produit brut des jeux du casino se montait à plus d’1,8 million d’euros, pour environ 38.000 joueurs. Depuis, une certaine pandémie est passée par là et 2020 n’a évidemment pas permis d’atteindre les niveaux d’activité habituels. La municipalité d’Hendaye, qui perçoit 10% du prélèvement de l’État sur le produit des jeux (ainsi qu’une part supplémentaire de manière directe), n’aurait encaissé que 50.000 euros l’an dernier.
Elle prévoit d’en récupérer à peu près autant cette année. En attendant le retour des années fastes…
Informations sur le site internet, cliquez ici
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