Voilà qui fait immédiatement penser à l'une des phrases de l'artiste Laurence Maron : "Ma souffrance n'aura pas été vaine si elle m'aide à te comprendre et t'aide à dépasser la tienne". Car en 2001, toutes et tous se souviennent encore de l'explosion de l'usine chimique AZF de Toulouse.
Comment alors, aurait-on pu croire que quelque chose de positif jaillirait de tant de douleurs et de souffrances ? Et pourtant, des années plus tard, le site a été transformé en campus autour du cancer, l'Oncopôle de Toulouse.
Après toutes les difficultés, toutes les errances, l'hôpital de 306 lits et 1200 salariés, unique, a ouvert ses portes et reçoit ses premiers malades.
Ce qu’il faut savoir…
Unique par sa forme et ses stratégies, puisqu'il réunit un établissement privé, le centre de lutte contre le cancer (Institut Claudius-Regaud), et le service d'hématologie du CHU. Si un diagnostic pluridisciplinaire sera bien établi ici, le centre sera toutefois spécialisé dans les cancers gynécologiques, du sein, du sang, de la peau, tout comme certains sarcomes.
On y trouve notamment le plus gros service d'anatomo-cytopathologie d'Europe. Mais aussi des plateformes de radiothérapie, de génétique ou de biologie moléculaire.
Ce n'est pas tout. En juin s'ouvrira le Centre de recherche en cancérologie (CRCT) qui hébergera 18 équipes de recherche (soit 260 personnes) dont 16 seront toulousaines et deux supplémentaires sélectionnées par appel d'offres, l'une de Nantes, l'autre du Canada (non encore confirmé). En tout, le projet est d'avoir ici 24 équipes de recherche, et chaque année, un appel d'offres sera lancé à l'international.
La reconnaissance de l'Etat pour les investissements d'avenir a permis d'obtenir 15 millions d'euros, 10 pour le programme universitaire Captor et 5 au laboratoire d'excellence Toulouse Cancer en 2012.
Déjà une dizaine d'entreprises sont associées au travail, et des start-up européennes devraient s'installer aussi sur l'Oncopôle.
Un centre de recherches au pied du lit des malades, voilà qui devrait les rassurer, ainsi que leurs familles. Et permettre de rêver, un jour, à l'éradication de ce méchant mal...
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http://youtu.be/m78teaPXc68
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