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Challenge de la Performance : « un outil pédagogique indispensable »...

Rencontre avec Guillaume Pantaine, directeur de l'École de la Performance, à Nogaro. Une démarche unique en son genre...
Un professeur de l'École de la Performance regarde une voiture rouler.
Le Challenge de la Performance est une sorte d'examen final pour tous les apprentis de l'établissement gersois. C'est une dernière répétition générale avant de s'envoler en stage dans de véritables équipes de courses professionnelles.

Le samedi 18 février, les apprentis mécaniciens et ingénieurs étudiant à l'École de la Performance étaient sur le Circuit Paul-Armagnac de Nogaro pour le Challenge de la Performance. Une journée d'immersion unique en France, mise en place pour la première fois en 2018. « Il y avait déjà une journée avant, avec des challenges, mais c'était bien moins concret par rapport aux métiers qu'apprenaient les jeunes. Nous avons voulu leur apporter un vrai plus », explique Guillaume Pantaine, directeur de l'École de la Performance.

Pour ce faire, l'établissement travaille en corrélation avec de nombreuses autres structures. Le circuit Paul-Armagnac, qui permet à l'école de louer l'enceinte au coût minimum, la fédération, laquelle met à disposition des commissaires et un directeur de course, mais aussi un prestataire qui met à disposition des véhicules et des pilotes, et bien d'autres entités. « Pour nous, c'est une journée hyper compliquée puisqu'on réunit énormément de métiers en un seul lieu. C'est quasi une année de travail pour tout préparer. C'est très difficile, très stressant, et pour être transparent, ce n'est pas rentable. Mais pédagogiquement, ça a tellement d'intérêt ! »

Et ce ne sont pas les jeunes qui disent le contraire, tous étant aussi heureux de participer à cette journée qu'ils étaient stressés. « Pendant 5 mois on voit la théorie, et là, ça nous permet de découvrir la pratique », développe l'un des apprentis. « Ça nous ancre dans le réel », ajoute un second. Une journée d'immersion durant laquelle les apprentis sont livrés à eux-mêmes, mais toujours sous les yeux des encadrants...

« Il y a deux contrôleurs par équipes », reprend le directeur. « Leur rôle est d'assurer la sécurité des apprentis et des pilotes, et d'évaluer les équipes. Mais ils sont aussi là pour encadrer les jeunes, les guider de temps en temps. Il y a beaucoup d'échanges entre les apprentis et les encadrants, sans pour autant que l'on fasse le travail à leur place. L'idée c'est véritablement que les jeunes apprennent ».

Deux apprentis travaillent sur une voiture sous l’œil de leur référent.

D'année en année, le Challenge de la Performance évolue et se dirige vers l'idéal que souhaite l'école. « Pour les années à venir, on souhaite pouvoir gérer plus de choses. Par exemple, on aimerait pouvoir donner la possibilité à des jeunes pilotes de rouler sur cette journée, car on sait que ce n'est pas toujours facile de se trouver un volant. Nous avons vraiment de la chance de pouvoir faire ce genre d'événement, alors l'idée est de l'améliorer petit à petit ».

Développer cette journée n'est pas le seul projet de l'École de la Performance, qui mettra prochainement en place deux nouvelles formations de mécaniciens autos et motos : respectivement TEAVA et TEAVM. « Depuis l'année dernière nous sommes reconnus comme un CFA, cela nous permet de développer notre offre et de répondre à un besoin des entreprises locales. Car c'est aussi l'objectif de l'école, de développer une économie locale, avec nos partenaires, avec le circuit, etc. Il y a plein de choses à faire valoir dans le Gers, il n'y a pas que la gastronomie ! »

Et pour porter haut les couleurs du Gers, l'École de la Performance engagera dès cette année une moto dans le Championnat du Monde d'Endurance. « Nous allons travailler avec Honda et avec des pilotes très médiatiques. Nous sommes aussi en recherche de sponsors pour nous suivre dans cette démarche. L'idée c'est de pouvoir mettre les apprentis en situation bien plus souvent, et d'attirer l’œil sur le Sud-Ouest, le Gers, et sur notre travail », conclut Guillaume Pantaine. L'équipe devrait ainsi s'aligner aux 24h du Mans moto, aux 24h de Spa, et au Bol d'Or. Le tout, avec une moto décorée du numéro 32... Ça ne s'invente pas...

Timothé Linard

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