Abonnez-vous
Publié le

HB Industries remet à flot le Chantier naval de Socoa

C’est un petit navire, mais c’est tout un symbole : sous l’impulsion de son nouveau repreneur, il a relancé son activité de construction de bateaux de pêche.
HB Industries remet à flot le Chantier naval de Socoa
L’emblématique chantier naval basque a été racheté il y a deux ans par le groupe spécialisé, déjà propriétaire de Capendeguy à Ciboure et de trois autres chantiers. Son premier « Open 700 » est à l’eau, et l’atelier prévoit d’en produire 4 autres prochainement.

Groupe créé en 2013 par Hamadi Bahaj et spécialisé dans la réparation navale, la modernisation de bateaux et la propulsion marine, HB Industries s’est structuré par l’acquisition de chantiers navals et distributeurs agréés le long de la côte atlantique.

Après Marine Propulsion Service (La Turballe, 44), Pornic Mécanique Pêche Plaisance, Oléron Mécanique Marine (à Saint-Pierre d’Oléron) et Capendeguy & Cie à Ciboure, le groupe avait annoncé en avril 2020 l’intégration d’une cinquième filiale avec le Chantier naval de Socoa, avec notamment pour objectif d’y relancer une production de bateaux de pêche.

Avec l’Atxiki, premier « Open 700 » (c’est le nom du modèle) sorti de l’atelier en fin d’année dernière, c’est désormais chose faite. Inspiré du traditionnel couralin, ce modèle de près de 7 mètres de long (pour 1,2 tonne) peut embarquer 800 kilos de charge utile et atteindre une vitesse de 26 nœuds (avec une motorisation de 100 CV, mais celle-ci peut être poussée à 150).

D’autres exemplaires à venir

Le premier exemplaire était visiblement destiné à un pêcheur de Saint-Jean-de-Luz, mais le chantier rappelle que le modèle, qui se signale par « sa polyvalence et sa grande surface de pont », peut tout à fait convenir pour la plaisance, pour les écoles dédiées ou même pour l’administration des ports, en tant que bateau de sécurité. L’entreprise dit pouvoir s’adapter à la clientèle avec des aménagements personnalisés pour les coffres, les assises, la console de pilotage, etc. Car elle ne compte pas s’arrêter là et prévoyait en décembre la production de 4 autres exemplaires.

Mine de rien, l’histoire est symboliquement belle, puisque cela faisait plus d’un quart de siècle qu’aucun bateau n’avait été conçu et construit sur place de A à Z. Le dernier en date était le « Crésus » des frères Ordoqui, sorti du chantier en 1995. On doit d’ailleurs le design de l’Open 700 au neveu de ces derniers. Concessionnaire Honda Marine (et d’autres marques comme Nanni, Raymarine ou Temo), le chantier pouvait aussi s’appuyer sur les moteurs de la marque japonaise. On rappelle que créé dans les années 50 par les Ordoqui et longtemps piloté par les deux fils du fondateur, le Chantier Naval de Socoa avait changé une première fois de propriétaires en 2007.

L’autre grande actualité du Chantier naval de Socoa, c’est qu’il accueillera bientôt l’association Trois-mâts basque, laquelle va engager sur place son grand projet : la construction d’une réplique de la goélette « Biscaye », magnifique bijou de 32 mètres qu’on a hâte de voir fendre la mer. Ce projet nécessitera la construction d’un bâtiment spécialement prévu pour l’abriter, installation qui profitera par la suite au chantier, qui travaille en outre à la réfection de ses locaux.

Tous ces réjouissants projets sont bien le signe que non, les chantiers navals du Pays basque n’ont pas dit leur dernier mot !

Et ça bouge d’autant plus du côté de Socoa que ce samedi 2 avril, ladite association Trois-mâts basque a mis à l’eau sa réplique du sardinier vapeur « Alba ».

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi