Il y a des entreprises qui changent le paysage industriel sans faire de bruit. Ouateco fait partie de celles-là. Installée à Saint-Geours-de-Maremne, au cœur du Sud-Ouest, la PME familiale construit depuis 2009 un modèle industriel fondé sur une conviction simple : isoler son habitat peut, et doit se faire sans dégrader l’environnement. Ici, l’économie circulaire est un axe de production, pas un slogan. Qu'il s'agisse d’ouate de cellulose issue de papiers triés ou de fibres textiles recyclées, chaque produit fabriqué dans l’usine landaise raconte la même histoire : celle d’une isolation qui préserve le bâti… et le vivant.
Dès le départ, Ouateco s’est donné les moyens de cette ambition. Le bâtiment industriel, biosourcé et positif, fut l’un des premiers du genre en France. Très vite, la PME crée des filières locales de collecte, développe un tri strict pour garantir la « respirance » des matériaux, forme des artisans à la pose, limite les emballages et réduit les distances parcourues. Un modèle où chaque détail compte.
Cette approche a permis la création d’un véritable écosystème vertueux, associant associations, collectivités, artisans, distributeurs et habitants. « Vous recherchez un isolant biosourcé économique, certifié, sans biocide, respirant, issu d’une démarche réelle de recyclage de textiles usagés invendus du Sud-Ouest ? », interroge Thierry Toniutti, créateur de Ouateco. « Ouateco produit dans les Landes et commercialise dans le Grand Sud-Ouest ses ouates de cellulose et isolants en textiles vrac et panneaux « Bas carbone » chez les meilleurs dealers sensibles à la performance et au respect de l’environnement. »
Derrière cette promesse, un engagement assumé, à savoir prouver qu’un isolant performant peut être local, bas carbone et 100 % recyclé.
Recycler les textiles pour mieux isoler
Depuis 2020, une nouvelle machine, l’une des plus innovantes du pays, trône dans l’usine landaise : une ligne d’effilochage destinée à transformer les textiles invendus ou usagés en isolants thermiques de haute qualité. Une réponse directe à un enjeu colossal sachant que plus de 100 000 tonnes de textiles sont jetées chaque année en France.
Ouateco a donc imaginé un procédé où rien ne se perd. D’abord collectés localement (Emmaüs Lescar-Pau, collectivités, aéroport de Biarritz, containers Ouateco), les vêtements sont triés sur place, effilochés, débarrassés de leurs éléments indésirables et transformés en fibres isolantes. Ce cycle court permet de réduire le transport, de diminuer les déchets et d’ancrer une véritable économie circulaire, créatrice d’emplois locaux.
L’entreprise insiste d’ailleurs sur l’importance de cette dimension territoriale : réduire le transport, trier à la source, valoriser les matières non recyclables ailleurs, tout cela contribue à un bilan carbone extrêmement bas, le plus faible du marché selon Ouateco. « Parce qu’au-delà des promesses marketing, nous avons des faits : économie circulaire réelle, maximum 300 km de notre usine des Landes ; collecte et valorisation locale de textiles et papiers, zéro ressource vierge gaspillée ; isolants sans encre et sans biocide », rappelle Thierry Toniutti.
Passiv : le panneau isolant qui bouscule le marché
Fin 2023, Ouateco frappe un grand coup avec le lancement de son panneau isolant « Passiv ». Un produit ambitieux, pensé pour répondre aux exigences de la construction performante, du confort d’été et des attentes croissantes autour de matériaux plus sains.
Passiv est un panneau semi-rigide, respirant, composé de coton et de textiles recyclés. Sa densité de 30 kg/m3, la plus forte du marché pour ce type de matériau, lui confère un comportement exceptionnel, à savoir une meilleure tenue mécanique, un déphasage élevé, un confort thermique renforcé et une excellente résistance dans le temps.
Mais le véritable choc est ailleurs : la meilleure performance thermique du marché pour un panneau en coton recyclé. Ajoutez à cela une performance acoustique inédite, et vous obtenez l’un des isolants les plus polyvalents disponibles en France. Très souple, très doux, sans biocide, simple à découper, Passiv a rapidement trouvé sa place dans les murs, rampants et plafonds des chantiers du Grand Sud-Ouest.
Pour Ouateco, l’enjeu dépasse la performance : il s’agit aussi de donner une deuxième vie à des vêtements trop abîmés pour être donnés, et de les transformer en un matériau utile, durable, valorisant pour le territoire. Un geste d’ingénierie… et un geste citoyen.
Une isolation qui respire et qui respecte
Les isolants Ouateco ont une particularité essentielle : ils sont sans biocide. Un choix radical, assumé, revendiqué. « Chez Ouateco, nous avons fait un choix radical : zéro biocide dans nos isolants biosourcés. Une qualité premium, un air intérieur plus sain, un respect total de l’environnement. Nous sommes les seuls fabricants à proposer cette approche, et nous en sommes fiers ! »
La « respirance » des panneaux, c'est-à-dire leur capacité à gérer l’humidité, évite condensation, moisissures, et contribue à un habitat plus sain. La durabilité est, elle aussi, certifiée : 50 ans de garantie sur la tenue du matériau.
Le panneau Passiv réunit ainsi tous les arguments auxquels les consommateurs sont aujourd’hui sensibles : performance, santé, durabilité, traçabilité locale et impact carbone minimal. À chaque étape de la chaîne (collecte, tri, transformation, fabrication, distribution), Ouateco applique la même philosophie : sobriété, cohérence, transparence. Avec plus de 500 distributeurs et partenaires, l’entreprise prouve qu’un modèle local peut rayonner nationalement.
Chaque maison isolée avec Ouateco devient une brique de transition écologique. Chaque chantier renforce une filière locale qui recycle, recrée, transforme et forme. Chaque panneau posé est une réponse concrète à la fast-fashion, au gaspillage et aux matériaux polluants.
Sébastien Soumagnas





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