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Chantons sous les Pins pour les habitants de 16 communes

Fort d'un nouveau bureau et d'un nouveau président depuis l'été dernier, le festival landais souhaite « se renouveler sans révolutionner ses principes fondamentaux ». Ainsi, l'âme du festival sera conservée, et même développée, comme notamment sa dimension locale...
Un groupe de musique sur scène lors du festival Chantons sous les Pins.Photo : Alain Bats.
La 27e édition de Chantons sous les Pins démarrera ce vendredi 1er mars. Suivront 15 autres dates, jusqu'au 7 avril prochain, dans autant de communes landaises. L'enjeu est d'amener la culture aux habitants, et de leur proposer une vingtaine d'artistes, divers et variés...

Créé par Jean-Claude Barrens à la fin des années 90, ce festival a toujours eu vocation à amener la culture dans les zones rurales. Une ligne directrice qui n'a jamais quitté les différentes éditions de l'événement, et qui devrait rester encore longtemps. Car bien que la présidence de l'association, et que les membres du bureau de cette dernière aient changé au mois de juin 2023, la nouvelle équipe souhaite conserver ce qui faisait l'ADN de Chantons sous les Pins. « Cette édition s’inscrit à la fois dans un renouveau et une continuité. Une sorte d'oxymore ? Juste un ''en même temps'' qui sous-entend que l'on peut se renouveler sans révolutionner ses principes fondamentaux », explique Jean-Luc Busnel, nouveau président.

Ainsi, le festival continuera d'arpenter le territoire landais. En 2024 par exemple, ce sont 15 communes landaises qui sont concernées : Luxey, Montfort-en-Chalosse, Saint-Sever, Mugron, Pontonx-sur-l'Adour, Saint-Vincent-de-Paul, Pey, Aire-sur-l’Adour, Aurice, Vieux-Boucau, Bélus, Morcenx, Castandet, Saint-Julien-en-Born, et Castaignos-Souslens. « Nous allons également conserver le registre du festival, à savoir la chanson française. Cela pourra cependant se décliner sous plusieurs styles : acoustique, pop, rock, slam, etc. Et puis bien évidemment, les trois axes majeurs du festival ne bougerons pas, à savoir la médiation culturelle auprès de tous les publics, des jeunes aux moins jeunes, et nos deux rendez-vous annuels, à savoir le festival Chantons sous les Pins et le festival jeunesse qui se déroule en fin d'année ».

Kalune, artiste militant entre rap, poésie, et chanson française.
Photo : Frank Loriou.

Les changements à venir viennent d'ailleurs des bases du festival. Un rendez-vous unique, dans des villages locaux, pour les habitants locaux... De quoi développer la dimension locale ? « Oui. C'est l'une de nos priorités ! », réponds Jean-Luc Busnel. « L'idée c'est de promouvoir la scène locale. On commence déjà cette année, avec 6 artistes ultra-locaux (Landes et Pays-basque NDLR.). Nous sommes musiciens, ou issus de cet univers, et nous savons à quel point il est difficile pour les jeunes artistes de se produire et d'avoir accès à des festivals. Si nous pouvons nous servir de la notoriété de Chantons sous les Pins pour leur donner un coup de pouce, c'est d'autant plus pertinent ! ».

Également dans un souhait de développement local, l'association vise à se rapprocher de plus de structures de son territoire, afin de créer une véritable synergie. « Le festival est itinérant, donc il bouge d'une année à l'autre. Pouvoir tisser des liens avec des structures sur l'ensemble du territoire, que ce soit des communes, des partenaires comme la CCAS et CMCAS de Bayonne, des sponsors, ça permettrait de travailler ensemble sur nos objectifs communs, à savoir le développement de la culture et de son accès pour tous, aussi bien en tant qu'artistes qu'en tant que public », poursuit le président qui tient à souligner l'implication déjà importante de nombreuses structures locales, comme la Région, le Département, et toutes les communes partenaires, mais également des médias (Radio MdM, France Bleu, Radio Côté Sud, Radio Port d'Albret), et du Crédit Agricole.

« Tout ceci prendra du temps, c'est évident », relativise-t-il. « Nous allons commencer par étudier notre communication, étudier le profil de notre public, et trouver une stratégie pertinente en fonction des résultats. Nous sommes une nouvelle équipe, avec beaucoup de nouveaux bénévoles, il faut que l'on se laisse le temps de s'habituer à travailler les uns avec les autres, pour stabiliser l'association. Ensuite, on verra pour toujours trouver des moyens de réinventer le festival, attirer des grands noms, développer un tremplin pour les jeunes artistes, etc. ».

Chantons sous les Pins, 27e édition...

Du 1er mars au 7 avril donc, 15 concerts seront assurés par une vingtaine d'artistes. Le coup d'envoi sera donné à Luxey, dans la salle des Cigales, en partenariat avec un autre festival landais majeur, Musicalarue. Suivront des concerts au piano, à la guitare, au clavier numérique, à la batterie, etc. Des rendez-vous rock, pop, et même plus lointains, avec des sons venus d'autres continents. Les dernières notes de cette 27e édition de Chantons sous les Pins seront données le 7 avril, à Castaignos-Souslens. Des rendez-vous à un tarif unique : 15 euros par concert, 10 euros pour les abonnés adhérents, et 7 euros pour les tarifs réduits.

Parmi les dates, quatre sortiront un peu du lots : des acoustiques intimistes. « Les intimistes sont des concerts privés, et les acoustiques sont des concerts gratuits. L'idée de ces quatre dates, c'est de réunir un peu moins de monde, avec des artistes qui nécessitent moins de production, et qui sont plus autonomes. C'est un format plus léger qui privilégie la proximité avec le public ». Des rendez-vous assurés par des partenaires : la CCAS et CMCAS de Bayonne, le Lycée Professionnel Agricole de Mugron, l'Association Sans Façon, et l'Association La Smalah.

Timothé Linard

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