Photo : Cœur Thermal.« Les investissements sont réguliers, cela fait partie de notre activité », commence Sébastien Carpentier, président de Cœur Thermal. Et pour cause, bien que la crise sanitaire ait freiné les plans du groupe et que l'inflation notamment du coût de l'énergie n'ait en rien aidé, la structure souhaite « rester à la page et être à la hauteur des attentes ». Ces dernières années, l'objectif est également de retrouver une fréquentation quelque peu réduite depuis le Covid, puisqu'en 2019 environ 10 000 curistes avaient profité des services de Cœur Thermal, contre environ 9 000 en 2023. Ainsi, le groupe a récemment mis en place plusieurs plans d'investissements, faisant des 12 derniers mois une période particulièrement active. « Ce sont environ 700 000 euros qui ont été nécessaires pour mener à bien nos projets ».
Le premier volet c'est celui de la RSE. Déjà central au projet des Thermes, le photovoltaïque a également été mis en place au camping Le Bascat à la fin du mois de juin dernier. « Sur ce site, cela nous permet de couvrir environ 15 % de nos besoins en énergie. Sur le site des Thermes, c'est environ 5 % de nos besoins », explique le président. Pour compléter cette démarche, le groupe a également obtenu un accès à l'eau thermale chaude de Dax qui lui permet d'économiser près de 50 % de consommation de gaz. « Cela nous permet d'avoir une eau sanitaire chaude naturellement, et de pouvoir chauffer nos locaux par exemple ».
Le concept avait d'ores et déjà été expérimenté sur le site des Thermes dès 2022, avec la mise en place d'un groupe de froid. « C'est un système de récupération d'énergie. Sans trop rentrer dans les détails, dès que le système fabrique du froid destiné à abaisser la température de l’eau thermale, il fabrique simultanément du chaud. Il s'autorégule de la sorte, et cela nous permet de conserver la chaleur de la source d'eau thermale que nous utilisons, sans avoir à utiliser de l'électricité, du gaz, ni toute autre énergie », nous expliquait-il alors. Près de 750 000 euros avaient déjà été déboursés pour un investissement qui permettait alors une réduction de la consommation d'eau de 20%.
Second volet, l'amélioration des soins. Les Thermes Berot ont ainsi vu une unité complète destinée aux étuves locales et compresses être créée, quand le site des Thermes a quant à lui bénéficié d'une restructuration complète d'une unité de soins, notamment pour y intégrer une cabine dédiée aux soins de douche au jet. « Sur nos établissements, nous allons intégrer un nouveau soin pour la cure de rhumatologie : la douche pénétrante. Cela peut être général, du cou aux chevilles, ou localisé selon les prescriptions du médecin thermal. Cela permettra ainsi aux patients de bénéficier de tous les bienfaits de l'eau thermale ».
Enfin, dernier axe d'investissement, lié au précédent, l'amélioration des environnements de soins. « Nous ne nous contentons pas de simplement intégrer de nouvelles offres, nous souhaitons apporter tout un environnement avec. Nous sommes persuadés que le lieu apporte également une notion de bien-être aux patients, c'est complémentaire avec les soins dont ils bénéficient ». On parle alors de la restructuration d'espaces, et du renouvellement de mobilier. « Cela nous permet également de croiser les compétences, car nous ne travaillons plus qu'avec des techniciens, mais également des architectes d'intérieur par exemple ».
D'autres projets sont d'ores et déjà dans les plans du groupe Cœur Thermal. « Je crois profondément à notre positionnement en ce qui concerne la prévention, notamment auprès des actifs. Nous allons prochainement réaliser une expérimentation pour proposer à du personnel soignant une offre de soins adaptée à leur planning professionnel. Cela va nous demander des adaptations, mais cela pourra être utile en suivant pour d'autres secteurs d'activité si la démarche s'avère cohérente. L'idée ici sera d'étudier les retombées des soins sur la qualité de vie au travail du personnel soignant, et le nombre d'arrêts maladies a posteriori ».
Autre nouveauté prochaine, une application mobile à l'initiative de la Région Nouvelle-Aquitaine, pour numériser le parcours de soins et ainsi le fluidifier. L'objectif étant, toujours, de rester à la pointe des soins...
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