En juillet dernier, avec 148 voix (sur 232), Jean-René Etchegaray a été réélu à la présidence de la Communauté Pays Basque. Dans la foulée, lors du second conseil communautaire de l’année, avaient été élus fin juillet les 15 vice-présidents et les 57 autres membres siégeant au conseil permanent.
Pour mémoire, on rappelle que la communauté d’agglomération s’appuie sur 3 organes de décision. Le conseil communautaire vote budgets, statuts, délégations de service public et dispositions diverses. Le conseil permanent (73 membres) prépare les travaux du conseil communautaire via l’examen des sujets et projets à lui soumettre : c’est une instance de délibération et d’échange. Enfin, le conseil exécutif (35 membres) débat et arbitre sur les grandes orientations de l’agglo basque. On le sait : pour cette super-agglomération de 158 communes, tout l’enjeu est de ne pas perdre en proximité à cause d’une trop grande concentration du pouvoir.
De nouveaux délégués territoriaux…
Après la tenue d’un nouveau conseil communautaire le 26 septembre dernier, on a désormais une bonne idée de l’évolution du fonctionnement de l’agglo pour les 6 ans qui viennent. Et cette exigence de proximité a entraîné quelques ajustements. Outre son président et ses 15 vice-présidents et conseillers en charge d’une délégation thématique, le conseil exécutif accueille maintenant 10 conseillers en charge d’une délégation territoriale.
Dix, soit le nombre d’ex-intercommunalités à l’origine de l’actuelle Communauté Pays Basque. Ainsi, ces 10 délégués territoriaux auront désormais voix au chapitre dans la réflexion sur les grandes orientations de l’agglo. Ils pourront faire émerger des projets locaux présentant un intérêt pour toute la communauté.
Quelque part, cette évolution se veut un moyen de compenser les différences qui peuvent exister entre territoires et communes en termes de représentation. Car bien entendu, une commune comme Bayonne, avec ses 22 représentants au conseil communautaire, pèse plus lourd que de nombreux villages basques beaucoup moins peuplés.
Il en va de même dans les 10 territoires considérés, avec d’un côté un pôle « Côte Basque Adour » (Bayonne, Anglet, Biarritz, Bidart, Boucau) qui représente 130.000 des 300.000 habitants du Pays basque, et de l’autre des pôles territoriaux comme celui d’Iholdy-Oztibarre, de quelques milliers d’habitants seulement.
Engagement pour la parité…
Autre sujet sur lequel l’agglomération espère être en pointe : la parité. La Communauté, signataire de la « Charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie locale », est engagée dans un plan d’action spécifique et a modifié son pacte de gouvernance pour mieux coller à cette ambition.
Même si l’objectif n’est pas encore atteint, la représentation des femmes serait en progression : à l’échelle de l’agglo, « les femmes élues représentent aujourd’hui 41% des élus municipaux contre 39% en 2014, et 28 d’entre elles sont maires contre 17 auparavant ». La CAPB ajoute qu’elle comptait en 2017 23% de femmes élues communautaires. Elles seraient aujourd’hui 31% au conseil communautaire, tandis que « leur représentation au sein du Conseil permanent est passée de 19 % en 2017 à 34 % en 2020 ».
Pas d’autosatisfaction pour autant : « Des avancées sont encore nécessaires, notamment parmi les conseillers délégués en charge des pôles territoriaux. En effet, sur les 10 pôles territoriaux de la Communauté Pays Basque, un seul est dirigé par une femme », explique la Communauté. On rappelle que la population basque, côté français, est à 52% féminine.
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