Les valeurs de développement durable et de solidarité sont particulièrement présentes autour de cet évènement. On appréciera le cadre exceptionnel du port de Pasaia, à l’abri des monts Ulia et Jaizkibel, qui accueillera plus d’une centaine de bateaux de toutes tailles, à voiles et à rames.
À Pasaia, où l’entreprise Albaola reconstruit le San Juan, baleinier du XVIe siècle, on pourra admirer de très nombreux bateaux, dont quelques voiliers remarquables comme : le Phoenix, long de 34 m, qui a participé au film « 1492 : la conquête du paradis », de Ridley Scott ; Grayhound, Recouvrance et Le Biche. On pourra aussi découvrir le navire de sauvetage maritime humanitaire Aitamari.
Le Chili est le pays invité de cette édition qui aura comme temps fort le défilé des bateaux programmé le jeudi 9 mai, à 18 heures, ou encore l’exposition de bateaux traditionnels.
Une longue histoire…
Le port de Pasaia a joué un rôle vital dans le développement de l’industrie navale et de la pêche : c’est en effet un abri naturel, sa position est stratégique et son arrière-pays permet l’approvisionnement en matériaux nécessaires à la construction navale.
Berceau de grands marins, comme Blas de Lezo, Pasaia a été considéré comme un enjeu majeur par rois et empereurs, tels Charles Quint et Napoléon. Pasaia a toujours été une base navale stratégique de premier ordre en Europe. Ce n’est pas pour rien que ce port fut choisi par le Marquis de La Fayette pour se lancer dans l’aventure de la Guerre d’Indépendance Américaine.
La pêche à la baleine constituait une des principales sources de revenu pour les pêcheurs basques du XVIe siècle, une activité qu’ils exerçaient également de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada notamment à Red Bay, sur les côtes du Labrador et de Terre-Neuve. Pasaia a été considéré comme le meilleur port baleinier en Europe au XVIe et au XVIIIe siècle.
Ce n’est pas par hasard si Albaola a décidé de s’implanter à Pasaia pour participer à la sauvegarde du patrimoine culturel maritime. Ce n’est pas non plus un hasard si le galion baleinier San Juan est construit à Pasaia, comme il avait été construit au XVIe siècle, ainsi que d’innombrables navires en bois au cours des siècles. Pasaia fut un grand centre de construction navale, un lieu peuplé de charpentiers navals, professionnels d’un métier pratiquement disparu de nos côtes.
C’est pour cette raison, entre autres, qu’Albaola Itsas Kultur Faktoria abrite également une école internationale de charpentiers navals, Aprendiztegi, un centre de formation où des garçons et des filles du monde entier apprennent ce métier traditionnel, ainsi que d’autres liés à la construction navale. Parce que nous sommes convaincus que la transmission des savoirs est la clé de la survie de notre patrimoine.
Informations sur le site internet du festival de Pasaia
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