L’histoire d’Urkulua ressemble à un conte de fées. D’un côté, Pascal Exposito, coutelier depuis plus de 35 ans, passionné de son métier, de sa terre, de la noblesse du bois de néflier, le bois des Makilas basques. D’un autre, des archéologues qui trouvent une lame de couteau dans le massif d’Urkulu (proche de Saint-Jean-Pied-de-Port) près des vestiges d’une cabane de berger, datant de 350 ans. Pour Pascal, pas de hasard, mais plutôt un de ces signes facétieux du destin, puisque le massif d’Urkulu, il le connaît bien : il y a passé une bonne partie de son enfance, dans le cayolar familial, et y retourne à chaque nécessité de se ressourcer. Le lien était donc tout trouvé, évident, absolu. Pascal se lance alors dans la réalisation de ce couteau rustique, Urkulua de son joli nom, qu’il nous présente aujourd’hui.
PresseLib : Pascal, votre parcours, l’histoire des Couteliers basques en quelques mots.
Pascal Exposito : J’ai commencé la coutellerie il y a 35 ans. Mes parents étaient poissonniers, il leur fallait toujours des couteaux bien affûtés. Je me suis demandé comment on pouvait entretenir leur tranchant et je suis parti me former à Thiers, le berceau de la coutellerie en France. De retour à Biarritz, les demandes des commerçants voisins affluent et mes parents me laissent un petit local attenant à la poissonnerie pour exercer. Au fil des années, une idée fait son chemin dans ma tête : faire des couteaux en bois de néflier scarifié, le bois des Makilas. En 2000, j’ai eu la chance d’apprendre ce savoir-faire et je me suis lancé dans la fabrication de couteaux !
L’histoire de ce nouveau couteau,
PE : Il y a deux ans, j’ai été contacté par des archéologues qui avaient trouvé une lame de couteau dans le massif d’Urkulu. Celui-ci a été retrouvé près des vestiges d’une cabane de berger et a été daté de plus de 350 ans. Cela me tenait vraiment à cœur de le fabriquer à nouveau, comme un hommage à nos ancêtres bergers, comme il l’était autrefois, avec un système simple et rustique : une lentille forgée qui repose sur le manche. Mais aussi car ce lieu a une valeur particulière pour moi, j’y ai passé une bonne partie de mon enfance, dans le cayolar de ma famille et j’y retourne dès que je peux pour me ressourcer.
La passion de votre métier, ce que vous y appréciez le plus, pourquoi vous n’aimeriez pas faire un autre métier,
PE : Ce qui me plaît le plus dans mon métier, c’est la partie création. Chercher de nouvelles formes, de nouveaux matériaux, raconter une histoire et transmettre mon amour du Pays basque à travers mes couteaux. J’aime aussi redonner vie à des objets qui ont une âme, une histoire : les vieilles ménagères usées par le temps, le couteau du grand-père, …
Des projets, des événements auxquels vous serez présents cet été ?
PE : Nous serons présents sur les marchés de Bidart et d’Espelette, en plus des boutiques (Bidart & Bayonne) ouvertes tout l’été, et vous pourrez aussi nous retrouver au marché Bortuaren Eguna le 24 juillet au col d’Irupile à Esterençuby.
Vos autres passions dans la vie, que faites-vous de votre temps libre ?
PE : J’aime la nature, marcher, faire des randonnées, aller aux champignons, bien manger et bien consommer en faisant travailler les acteurs et artisans locaux.
Comment vous trouver (adresse, site web, réseaux sociaux)
PE : L’atelier-boutique à Bidart (rue Oyhara) avec un atelier complètement vitré pour voir la fabrication des couteaux, la boutique de Bayonne (79, rue d’Espagne), la boutique d’Arcachon (15 cours Lamarque de Plaisance). Mais aussi sur notre site internet Les couteliers Basques sur Facebook et Instagram.
Un point que nous avons oublié d’évoquer et que vous souhaitiez absolument nous signaler ?
PE : De venir nous rendre une petite visite à l’atelier et découvrir notre savoir-faire et nos créations.
C’est promis, on viendra, n’est-ce-pas, chers lecteurs ? En attendant, voici un magnifique cadeau pour la Fête des Pères. Mais pour les papas gâtés, n’oubliez pas de l’échanger contre une pièce de monnaie. Sinon, ça ruine l’amitié…
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