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SurprenantVendanges gerso-gauloises à Sarragachies

Dans la vigne inscrite aux Monuments historiques depuis 2012, soignée pendant 200 ans par la famille Pédebernade, rien ne se fait comme ailleurs…
VIGNE GERS 5
Cette vigne de 600 pieds non-greffés a survécu au phylloxéra. C’est exceptionnel et c’est à Sarragachies. Elle est un superbe conservatoire de cépages d’autrefois, dont certains offrent un grand intérêt pour la viticulture actuelle.

Elle fait partie des 13 ha que Jean-Pascal Pédebernade travaille, seul avec des saisonniers. Et la coopérative Plaimont Producteurs y a notamment découvert des pieds de cépages abandonnés, parce qu’ils portaient des raisins offrant un degré d’alcool considéré comme trop bas.

Ils peuvent s’avérer précieux. D’abord, parce que Plaimont a entrepris de créer des vins moins alcoolisés. Ensuite, parce qu’ils pourraient permettre de compenser le réchauffement climatique annoncé.

Citons le manseng noir – 11° et très aromatique qui est en production - et le tardif, qui a été homologué récemment. Parmi les 600 pieds de la vigne Pédebernade, on trouve 21 cépages différents, dont 7 sont inconnus. Ils ont été baptisés par les ampélographes (scientifiques spécialistes de la vigne), Pédebernade n°1 à 7, et font l’objet de tests et de recherches.

Des vendanges de fêtes venues d’ailleurs…

Jean-Pascal et Isabelle Pédebernade ont pris l’habitude d’organiser de véritables fêtes costumées pour les vendanges de cette parcelle historique. En 2016, elles ont eu lieu en costumes de la Belle Époque ; en 2017, ce sont des Romains qui ont assuré la récolte. Et cette année, le samedi 6 octobre, c’est Astérix, Obélix, Abraraccourcix et toute sa bande de Gaulois qui sont passés à l’action dans la bonne humeur.

La famille et leurs nombreux amis ont déferlé dans les vignes pour remplir la précieuse remorque, direction la Cave d’Aignan.

Tous les costumes ont été fabriqués maison, sauf les casques à ailes, à cornes ou à bois de cerf, comme celui de Jean-Pascal Pédebernade. Celui-ci avait même fabriqué une armure et un bouclier avec de vieux plateaux de métal. Plusieurs druides étaient de la partie, parfois bien embarrassés de leurs grandes chevelures blanches. Quant aux hommes, ils avaient fort à faire pour conserver leur moustache en bonne position...

Après les vendanges, place à l’apéritif et au repas… en musique. Des musiciens évidemment costumés, autour de l’artiste Obélix. Après le sanglier, rôti sur place – de rigueur pour des Gaulois – certains ont dansé de bon cœur.

Bref, une superbe journée gauloise et gasconne et historique.

Article réalisé avec le Journal du Gers et Roland Houdaille

Retrouvez l’actualité du 32 sur le site du Journal du Gers – cliquez ici

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