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L'École de la Performance passe à la vitesse supérieure

Le 17 février dernier à Nogaro, l'établissement gersois organisait son désormais traditionnel Challenge, une sorte d'examen final pour les apprentis ingénieurs et mécaniciens avant de s'envoler en stage. Et cette année, l'épreuve est montée en gamme...
Un apprenti regarde une voiture dans les stands.
Préparation des véhicules, essais, qualifications, course, avec tous les aléas (prévus ou non) de la course automobile. C'est ça le Challenge de la Performance, un rendez-vous unique en son genre, pour lancer les élèves dans le grand bain des sports mécaniques...

En 2018, l'École de la Performance faisait rouler des Renault Twingo dans le cadre de son premier Challenge de la Performance. Puis l'événement est passé en seconde, avec l'arrivée de Peugeot 208. En 2024, c'est un nouveau cap qui est franchi, avec la mobilisation de Renault Clio, plus poussées techniquement et plus puissantes. « Il nous fallait des voitures qui restaient accessibles pour tous nos apprentis, et en nombre », explique Guillaume Pantaine, directeur de l'établissement installé à Nogaro. En effet, les 208 sont aujourd'hui moins disponibles, puisqu'elles ne bénéficient plus d'un championnat dédié comme ce fut par le passé.

« Nous nous sommes donc tournés vers GPA Racing, à qui l'on loue les véhicules ». La structure, implantée à Albi, fournissait ainsi aux apprentis une dizaine de véhicules, des pilotes, mais également l'essence et les pneumatiques nécessaires. « On est très content d'être là. L'aspect pédagogique du Challenge de la Performance nous paraissait très important, car au-delà de permettre à nos pilotes de rouler, pour se décrasser un peu et reprendre la saison doucement, cette journée est surtout prévue pour les jeunes, et pour travailler pour le futur », précise David Pouget, gérant du team GPA Racing avec sa femme, Bénédicte, également présente. « Quelques techniciens Renault étaient aussi là pour pouvoir accompagner les jeunes sur des pièces précises, spécifiques à la marque », ajoute Louisa Willot, chargé de communication. « Ils sont là pour nous encadrer et nous donner des conseils, c'est super utile ! », se réjouit un apprenti.

Car l'idée de cet événement, c'est de pouvoir orchestrer un véritable week-end de course, en l'espace d'une seule petite journée : essais, qualifications, course, avec les règles qui régissent les sports mécaniques, et la simulation d'aléas de course. « On a beau travailler en amont, et essayer de se préparer du mieux possible, ça reste une sacrée découverte ! », ajoute un second jeune. « On mesure qu'on a beaucoup de chance de vivre un tel exercice. On prend l'expérience en pleine tête, on fait des erreurs, et ça rend humble... Et heureusement qu'on passe par là, parce que faire une erreur ici, et faire une erreur sur un véritable week-end de course, ça n'a pas les mêmes répercussions... »

« C'est une question de confiance, entre tout le monde », reprend Guillaume Pantaine. « Une confiance de la part de GPA Racing, qui nous prête ses outils de travail, et avec lesquels on ne doit pas faire de bêtises. Mais aussi une confiance des pilotes envers les apprentis, parce que ce sont eux qui ont une partie de leur sécurité entre les mains. Et puis il y a aussi la confiance du circuit Paul-Armagnac, qui joue le jeu, et qui comprend l'intérêt de cette journée ». Pour rappel, le circuit permet à l'établissement gersois de louer la piste au prix minimum. De son côté, la Fédération dépêche quelques commissaires et un directeur de course pour encadrer l'événement.

À l'issue de cette journée, les apprentis vont doucement se diriger vers leurs stages, dans des équipes professionnelles. « Cette année, nous en avons un qui part chez Alpine, en Formule 1. Il y en a également qui vont en Hypercar, en LMP2, (catégories du Championnat du monde d'Endurance NDLR.), d'autres qui vont en GT, en Rallye, en moto, etc. C'est une vraie réussite, les jeunes sont toujours ravis, et ça prend de l'ampleur. Cette année, nous avons même été obligés de refuser du monde tellement notre liste d'attente était pleine... », poursuit Louisa Willot. Une porte d'entrée rêvée pour les jeunes qui souhaitent vivre de leur passion des sports mécaniques, d'autant plus que l'École de la Performance est l'un des rares établissements du genre en France, et le seul à avoir un champ d'action aussi vaste.

Timothé Linard

Plus d'information sur l'École de la Performance

Un nouvel écrin...

Le Challenge de la Performance 2024 était d'ailleurs la première course officielle qui se déroulait sur le circuit Paul-Armagnac depuis la mise en place de sa nouvelle robe. Une piste entièrement resurfacée, des vibreurs redécorés du « bleu Nogaro », et des dégagements aux couleurs du drapeau français, avec comme plus gros chantier, la création d'un nouveau virage qui sera dédié aux motos, afin de permettre au circuit de lui aussi monter d'un cran...

Photo : Circuit Paul-Armagnac.

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