Deux ans après l’inauguration du centre Tivoli, maison des cultures régionales où MGKE s’est installée aux côtés d’Aci Gasconha et de l’UTL (Université du Temps Libre) d’Anglet, ce spectacle en forme de joli symbole aura pour clou une pastorale souletine.
Association d’associations, Manex Goyhenetxe Kultur Etxea regroupe à Anglet une quinzaine d’acteurs locaux investis dans le développement du chant, de la danse, de la culture et de la langue basques. Elle avait été nommée en hommage au prolifique historien et académicien basque Manex Goyhenetche, mort en 2004 en Béarn dans un accident de montagne et à qui l’on doit notamment une fameuse Histoire générale du Pays basque en 5 volumes.
Fin 2017, l’association avait rejoint, sur le tout nouveau centre culturel installé en lieu et place de l’école Tivoli d’Anglet, ses consœurs Aci Gasconha et l’Université du Temps Libre d’Anglet. Dans cette maison commune des cultures régionales sont aussi organisés des cours de basque, en journée ceux d’AEK (Alfabetatze Euskalduntze Koordinakundea, qui coordonne l’enseignement de la langue sur les 7 provinces et accueille aujourd’hui plusieurs centaines de personnes par an au seul titre de la formation professionnelle), et en soirée ceux d’Angeluko Ikasleak.
Alors qu’une nouvelle année commence, l’association MGKE, présidée par Gilen Zaldumbide, a donné quelques indications sur le programme des festivités prévues sur Anglet en 2020, avec d’abord une nouvelle édition du carnaval basque local (ihauteriak), et puis bien sûr, mi-juin du côté de La Barre, les immuables feux de la Saint-Jean.
Un beau mariage culturel basco-gascon…
En plus de ces rendez-vous, l’association annonce un spectacle basco-gascon pour le 21 mars au théâtre Quintaou. Cet événement, fruit des échanges entre MGKE et sa voisine et homologue gasconne, sera un beau symbole des synergies culturelles rendues possibles par leur cohabitation au centre Tivoli. En première partie, ce spectacle accueillera la chanteuse landaise Coralie Nazabal et le jeune binôme basque formé par Pauline et Juliette, dont le premier album Hegaldaka est sorti il y a déjà deux ans.
En seconde partie, nous aurons droit à une pastorale très attendue. On ne parle évidemment ni d’un poème provençal, ni d’une symphonie de Beethoven, mais d’une pastorale du genre souletin, c’est-à-dire d’une pièce de théâtre chantée et jouée (ordinairement en plein air, par exemple devant un fronton) par les habitants d’un village, pièce généralement à vocation historique ou religieuse.
L’année écoulée a notamment été marquée par la double représentation, l’été dernier à Pagolle (sous l’égide de l’association locale Oskaxe Zola), de la pastorale Domingo Garat, pas moins de 37 ans après Pette Basabürü, la dernière en date visible sur place. Autant dire qu’on parle aussi d’un événement exceptionnel. Cette nouvelle pastorale, sur fond de révolution française, nous a narré l’histoire des frères Garat, représentants du Labourd durant les États généraux de 1789.
En ouverture et en clôture de ce spectacle baptisé « Kantu canta », on notera la participation de Chantal Lacouara, 4 fois championne du monde d’irrintzina, l’ancestral cri des bergers basques. On restera ainsi dans le ton pastoral pour cette belle manifestation culturelle. MGKE indique que d’autres événements s’ajouteront à ce joli programme, tel sans doute le passage à Anglet, en fin d’année, du mythique charbonnier Olentzero, qui descendra sans doute encore de sa montagne pour venir annoncer le solstice d’hiver aux enfants des écoles bilingues locales. Il y aura donc encore bien des raisons de se réjouir en 2020 !
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