Alastair Stephen et ses Embal'VERT

C'est en 2015 qu'Alastair Stephen se lance pleinement dans l'apiculture. « C'était compliqué, puisqu'à cause de mon âge, je n'avais pas le droit à toutes les subventions accordées aux plus jeunes apiculteurs », explique-t-il.

Il arpente alors les boutiques, où les démarches sont peu fructueuses, et les marchés où la clientèle est bien plus réceptive. « Il fallait que je me démarque, donc j'ai toujours exploité au maximum la production de mes ruches. Logiquement, quand j'ai entendu parler de ces films alimentaires réutilisables, j'ai sauté sur l'occasion ! ».

C'est donc en 2016 que les premiers wraps voient le jour, grâce à un subtil mélange de coton bio, de cire d'abeilles, d'huile de jojoba et de résine de sapin. « Chaque matériau a une fonction précise : le coton c'est le support, la cire c'est pour le côté anti-bactérien et imperméabilité, l'huile pour la flexibilité. Quant à la résine, elle remplace l'effet électrostatique des films plastiques ».

Petit à petit, son produit trouve une clientèle. « Il y a eu plusieurs pics. Le premier, en 2018, lorsque j'ai participé à un salon bio à Pau. Ensuite, j'ai participé à une émission sur M6, qui m'a également apporté beaucoup de visibilité. J'ai officiellement créé Embal'VERT en 2019, et aujourd'hui, cela marche plutôt bien ! J'ai mes propres fournisseurs, j'ai investi dans un atelier, etc. », se réjouit l'Anglo-saxon.

Des valeurs écologiques…

« Mon intention n'est pas forcément de faire un produit bio, mon objectif avec Embal'VERT est de faire quelque chose d'écologique ». Et à ce niveau-là, c'est une franche réussite !

Tout d'abord, sa production est complètement neutre. « Je pense que je suis le premier fabricant mondial de wraps écologiques qui ne produit pas de CO2 », précise-t-il. Un impact écologique nul est possible grâce à l'utilisation d'hydroélectricité.

Ensuite, ses wraps sont totalement naturels. « Il n'y a aucun déchet, ni dans la fabrication, ni après utilisation ». En effet, ces films écologiques sont réutilisables après un simple nettoyage délicat sous l'eau froide. « S'ils sont correctement utilisés et lavés, ils peuvent être conservés entre 18 et 24 mois. Ensuite, vous pouvez les mettre au compost ou vous en servir d'allume-feu ».

Et depuis très peu de temps, ses emballages sont même rechargeables. « J'ai mis en vente des sticks que l'on peut gratter sur le produit. On passe le wraps au four, 3 minutes à 80°C, et cela lui redonne de l’imperméabilité ».

Alastair Stephen estime que pour chaque feuille achetée, ce sont 70 m de film plastique qui sont économisés, ce qui représente près de 800 km depuis le début de son activité. « Ce n'est pas grand chose, mais si à notre petite échelle chacun fait un petit effort, nous arrivons à ces chiffres assez énormes. Et nous pouvons même faire encore plus ».

Lui, en tous cas, il en fait plus, puisqu'il a récemment trouvé un fournisseur local pour sa résine. « Je l’importais depuis le Portugal, mais j'ai trouvé quelqu'un dans les Landes ». Bien que son coton reste originaire du Portugal, ses autres produits sont locaux ou français.

Après la commercialisation de nouveaux design et de nouvelles couleurs, Alastair Stephen espère pouvoir embaucher quelqu'un. « Cela m'aiderait beaucoup, mais cela reste très difficile. En attendant, je continue de travailler seul, avec l'aide de tous mes fournisseurs et collègues apiculteurs ».

Et comme il aime à le préciser, « acheter un pack Embal'VERT, c'est faire un geste pour la planète, mais c'est aussi aider un apiculteur. C'est important ».

Plus d'informations sur le site internet Embal'VERT